Le vieux nichoir va repartir pour une nouvelle année (pas loin d'être la dixième). Mais cette fois-ci, il ne sera pas seul.
Je me suis lancé à nouveau dans l'aventure de la fabrication d'un nichoir. Je pense à de l'aventure puisque, à chaque fois, je me lance avec quelques idées, certaines à expérimenter, mais sans être sûr du résultat et de sa qualité.
Aller, zou !!
Pour le nichoir version 2009, je me simplifie la vie. Sur le plan j'avais commencé avec un toit en pente. Mais finalement j'ai opté pour un toit plat faisant fi des angles autres que ce bon vieux 90°. Tout au long, l'équerre sera mon amie.
Donc au lieu d'avoir les morceaux E et F de 7 cm, ils feront 12 cm. De même les côtés G et H vont être modifiés. Les planches feront donc 14x96 cm et 23x60 cm. Le toit ne change pas, à la limite il sera raccourci si besoin.
J'ai gardé la forme balcon. Elle permet aux occupants du nichoir de tenir les intrus au dehors, aux oisillons d'être hors de portée des prédateurs comme le chat par exemple, et à l'intérieur d'être à l'abri de la pluie.
J'ai lu des auteurs conseillant d'acheter les nichoirs au lieu de les bricoler soi-même, pour la raison que ceux faits maison sont susceptibles de se dégrader rapidement, de se fendre et d'exposer la nichée à des courants d'air. J'ajouterai d'éviter les agglomérés et contreplaqués qui vieillissent mal sous l'effet des intempéries.
Mais l'inconvénient du bois brut est de présenter trop d'aspérité et de ne pas être alors suffisamment jointif. J'ai donc choisi des planches rabotée. Mais pour qu'un nichoir aux parois lisses ne devienne pas un piège mortel pour les oisillons, j'ai griffé assez profondément avec un poinçon le bois, sans empiéter sur les bords c'est-à-dire la zone de contact entre les éléments (voir bulle 1).
Autre choix, au lieu d'avoir une ouverture par dessus, ce sera une ouverture par le côté. Pour l'instant, le côté est vissé, me laissant jusqu'à l'automne prochain pour trouver une solution mieux adaptée.
Pour le montage, je préfère les vis aux clous. Avec la perceuse, je fais des pré-trous pour que le bois ne se fende pas, de l'intérieur vers l'extérieur pour éviter des éclats et donc des espaces entre des éléments. Si les pré-trous font 3-5 mm en fonction des vis, j'utilise une mèche plus large pour creuser à peine les pré-trous, ce qui permettra aux têtes de vis de ne pas dépasser de la surface (voir bulle 5).
En dessous du balcon et à la base du nichoir des trous permettont le passage du fil de fer pour installer le nichoir (voir bulle 3). Une fois fixé, le dos sera directement en contact avec le tronc. Pour que la protection du toit ne soit pas abimée, elle sera en retrait, et pour cela j'ai joué du ciseau à bois.
Pour l'entrée ou plutôt les entrées, rien ne vaut une scie à cloche pour avoir le bon diamètre du trou d'envol en fonction de l'espèce. Et je garde la chute qui me sert avec des fers à béton. Pour qu'il soit amovible au moment de l'entretien, j'ai dans l'ordre percé les trous dans les côtés, disposé le panneau d'entrée, enfoncé les clous, coupé les têtes, enlevé un des côtés et enfin raccourci les clous (voir résultat bulle 2).
Attention, la fixation du toit se fait par deux côtés seulement, puisque l'entrée et un des côtés devront être amovibles ultérieurement.
L'inconvénient du toit plat est de ne pas évacuer l'humidité aussi bien que le toit en pente : d'une part l'eau a tendance à stagner, d'autre part la surface du bois est moins exposée au soleil et sèche moins vite.
Pour le toit en pente, j'avais déjà choisi une couverture en zinc, alors pour le toit plat, je ne pouvais pas hésiter une seconde.
Je suis allé puiser dans mon stock de cheneaux récupérés et aplatis, un morceau coupé à la longueur en fonction de celle du toit du nichoir.
Tandis que les clous fixant la plaque de métal se trouvaient sur le dessus du vieux nichoir, les clous seront maintenant sur les côtés (pour cause de toit plat et d'une certaine envie d'élégance). Cela nécessite un minimum de travail du zinc.Pour le vieux nichoir, je ne maîtrisais pas vraiment la technique du travail du zinc. Aujourd'hui, je ne la maîtrise toujours pas (mais ça se voit moins).
Si on essaie de plier à froid le zinc, à tous les coups il se fendra, se déchira. Je l'ai donc ramolli au chalumeau. Mais attention de ne pas trop laisser la flamme, sinon le zinc fond en s'émiéttant.
Je trace les contours du toit, je découpe au niveau des coins, les languettes qui seront rabattues. Et puis à coup de flamme, de pince et de marteau, je procède au pliage. Sauf sur un côté, celui prévu pour l'ouverture pour l'entretien.
Il ne faut d'ailleurs pas hésiter à s'entraîner pour que le moment venu il n'y ait pas trop de flamme, ni trop de coups de marteau.
Et puis finalement, j'obtiens un résultat assez satisfaisant. Mais ne crions pas victoire, la couverture n'est pas encore installée sur le toit.
A moins de maîtriser la technique (et depuis quelques lignes au-dessus, ce n'est toujours pas le cas), les bords de la couverture ne sont pas à angle droit mais arrondis. Un coup de rape sur les coins du toit (voir bulle 5) et une fois les deux éléments emboités, on commence à avoir un aperçu du résultat final.
Attention, une fois la couverture clouée, le toit (en bois) sera pour ainsi dire fixé définitivement.
Pour fixer l'ensemble, j'utilise des clous en acier galvanisé. D'une part, les clous peuvent traverser une couche de zinc mais très difficilement deux, d'autre part, il est tout à fait probable qu'ils fassent éclater le bois. Donc c'est quasi obligatoire : faire des pré-trous (d'un diamètre égal à la largeur de la pointe d'un clou moins 0,5 mm) tout en faisant attention de ne pas faire de pré-trou face à une vis ! (voir bulle 4)
Une cale en bois entre le marteau et le clou, et le tour est joué.
Voilà, les nichoirs sont prêts à être installés. L'un est prévu pour des mésanges bleues, l'autre pour des charbonnière. En prévision, et pour chaque nichoir, j'ai planté deux piquets bien droit et à distance du tronc de façon à ce que leurs ombres se projettent en direction de l'arbre. Il faut les planter aux heures suivantes : 11h30 et 13h.
A demain.