La maladie, le pansement et les vitamines

Publié le 21 février 2009 par Jlhuss

Blanc Cassis, réagissait à la note du Mercredi 18 février 2009 “L’Etat protecteur, le pouvoir d’achat et les syndicats “

Relisons en premier lieu Bertrand Jacquillat :
“Rappelons la genèse de la crise : des prêts immobiliers à très long terme et garantis par des hypothèques, mais accordés à des ménages insolvables, le rachat des prêts par les institutions para-étatiques Fanny Mae et Freddy Mac qui les réunissent en paquets et les transforment en valeurs mobilières (« titrisation des créances ») de sorte que le contenu et la valeur des créances sous-jacentes devient opaque, et enfin la revente de ces instruments à fort levier monétaire sur le marché secondaire.

Les agences de notation américaines donnent la note maximale AAA à ces valeurs en raison de la confiance accordée à l’émetteur. Beaucoup de banques s’en révèlent friandes, jusqu’au moment où tout s’effondre en raison de l’insolvabilité des emprunteurs et de la chute des prix de l’immobilier, lesquels avaient d’ailleurs été souvent gonflés artificiellement par les évaluateurs.

On se trouve donc en face d’un schéma pervers, dont la responsabilité incombe à une série d’acteurs américains, y compris politiques, unis par une collusion suspecte d’intérêts. On peut aussi rappeler à ce sujet que les cinq grandes banques américaines qui allaient tomber ou être rachetées, avaient obtenu du gendarme de la Bourse, la SEC, l’exemption des ratios de solvabilité pour les instruments en question. Sans cette exemption la crise ne serait survenue que de manière fortement atténuée. Un important travail de correction est donc à réaliser de l’autre côté de l’Atlantique……..”

Beaucoup souhaitent un plan de relance par la consommation et se réfèrent au plan OBAMA……
Ne risque t-on pas de recréer une bulle financière, cette fois-ci, financée par les Etats qui vont utiliser de l’argent qu’ils ne possèdent pas, qui vont aggraver les déficits actuels que nos enfants et petits enfants devront payer.
Ne s’agit-il pas d’une vision à court terme ?
Quand je vois que les États essayent, au nom de la protection de l’emploi, de sauver des entreprises automobiles qui vont disparaître parce qu’il y a surcapacité de production et que la clientèle ne veut plus de modèles à gadgets coûteux et bouffeurs de pétrole, je me pose la question de savoir s’ils ne sont pas en train de poser des emplâtres sur des jambes de bois ? Le dernier exemple en date serait le projet de nationalisation d’OPEL Europe par l’Allemagne et la Belgique !!!!!
Quand je lis que les syndicats veulent des augmentations de salaires pour augmenter le pouvoir d’achat de catégories qui ont la garantie de l’emploi alors que des milliers de TPE sont en train de disparaître sans bruit, n’est-ce pas de l’égoïsme démagogique ?
En 1997 le chômage était de presque 11 % et à fin déc 2008, d’environ 8 %.
Le rôle de l’Etat est, pour moi, de protéger financièrement en premier lieu, ceux qui vivent dans la précarité ou ceux qui risquent de là connaître dans les mois à venir.
Sinon, il doit investir pour le futur, encourager les innovateurs, réduire la voilure étatique pour ramener la dette à un taux acceptable pour les générations futures, décentraliser le quotidien vers les régions et les groupements de communes.
Et, au lieu de prier et de louanger St Obama qui multiplie les dollars virtuels comme les fameux petits pains, renforçons l’Europe dont le marché a une taille suffisante pour recréer de la richesse.

Blanc Cassis

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