Par Bernard Vassor
Un Monticelli de l'encre de chine en quelque sorte. ....... Rodolphe Bresdin a vu le jour en 1822, au Fresne, entre Nantes et Angers. Il était le fils d'un tanneur, profession qu'il exerçat dans les temps de disette où son art ne le faisait pas vivre. Il eut une existence mouvementée, fréquentant la bohème la plus pauvre. C'était le "Chien-Cailloux" de Champleury. Il avait un lapin blanc qu'il empotait avec lui partout où il allait, entrepenant à pied des voyages à Toulouse, à Bordeaux à Tulle et à Paris, avec, toujours son lapin blanc sous le bras. Il fit un séjour au Canada en 1873, et fut rappatrié pour raisons de grande pauvreté en 1876. Même de son vivant, il était len raison de son caractère et ses attitudes fantasques, l'objet de nombreuses légendes que Champfleury a immortalisées. Il vécut alors dans une grande solitude, après avoir fait l'admiratiion de ses contemporains, Baudelaire, Delacroix, Courbet, Mallarmé, Banville etc...il fut délaissé. Il exposait dans les salons des dessins et des lithographies depuis 1848. Odilon Redon qui fut son disciple disait de lui : "Il ne fit que pérégriner toujours en imagination vers des mondes meilleurs" Il est mort en 1885 le 14 janvier à Fresnes, abandonné de tous comme un galeux, mais il sut rester digne et fier.