Alors que le décret projeté par Mme Pécresse soulevait une vague de protestations (sur les évaluations, le temps d'enseignement vécu comme une sanction etc.) Nicolas Sarkozy, par une nouvelle provocation qui est chez lui comme une seconde nature, a réussi l'exploit de coaliser les présidents d'universités, les enseignants-chercheurs, les étudiants qu'ils soient de Gauche…ou de droite.
Sa majesté avait-elle besoin d'humilier ces intellectuels de premier ordre en précisant qu'il leur assurait le clos et le couvert, qu'il les éclairait et même les chauffait ! Quant au nombre d'articles consacrés par les chercheurs français, comparativement aux anglo-saxons, le président ne dominait visiblement pas son sujet en les accusant sinon d'être des fainéants du moins de partager une certaine médiocrité. On sait depuis qu'il avait tort et que la recherche française est aussi prolixe que sa collègue britannique.
Evidemment, ce n'était pas de nature à amadouer les enseignants-chercheurs (sauf quelques affidés) lesquels redoublent de volonté et d'action. La médiatrice désignée pour tenter de calmer le jeu n'est pas au bout de ses peines car les professeurs d'universités, les maîtres de conférences ne sont pas de ceux et celles qu'on peut facilement tromper ou récupérer. La maladresse de Nicolas Sarkozy (en voulant associer Axel Kahn à son projet) a eu l'effet inverse de celui recherché. Ceux et celles qui ne souhaitaient pas entrer dans une opposition frontale à Valérie Pécresse et à son projet ont franchi le Rubicon et sont maintenant dans la rue.
Finalement, les méthodes de Nicolas Sarkozy se retournent contre lui. Il voulait la rupture. Il l'a.