Alors que la France s’enfonce dans une crise profonde, le gouvernement minimise de manière irresponsable la crise pour ne proposer au final qu’une aide maximum de 2,6 milliards d’euros supplémentaires.
Les mesures proposées par le Président : suppression de deux tiers pour la première tranche d’imposition, indemnisation renforcée du chômage, aide spécifique sous forme de chèque emploi-service, versement d’une prime aux bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire, création d’un fonds d’investissement social pour la formation des salariés en difficultés, n’apportent pas une réponse à la hauteur de la crise.
Ils permettent d’accompagner les licenciements, mais ne représentent en aucun cas des mesures susceptibles de relancer l’activité. Concernant la suppression des deux derniers tiers pour les 4 millions de contribuables assujettis à la première tranche d’imposition, c’est une mesure largement insuffisante. Elle n’apportera, en fonction du nombre de part, qu’environ 100 euros en moyenne par tiers supprimé. C’est donc une mesure qui concerne peu de salariés, et pour des montants faibles. Par comparaison, la proposition du PS d’augmenter immédiatement la PPE de 500 euros concernerait 9 millions de salariés.
L’accent mis sur la « protection et la justice », à la place de la relance du pouvoir d’achat, montre bien la vision de la crise du Président et du gouvernement : c’est une crise venue de l’extérieur, contre laquelle il est difficile de riposter, cependant, compte tenu de ses répercussions sur l’emploi, il est de la responsabilité du gouvernement de protéger les victimes.
Le Parti socialiste dénonce une telle vision. La France a connu un recul du pouvoir d’achat des salariés qui s’est soldé par un recul de la consommation avant la crise financière de septembre. Le PIB a reculé dès le second trimestre, donc avant la crise…
Pour lutter contre cette crise, le plan de relance doit être massif et équilibré, en s’appuyant sur l’investissement réalisable à court terme et sur la consommation : il doit marcher sur ses deux jambes et ne pas se contenter de proposer des mesures d’accompagnement des salariés victimes de la crise, même si ces dernières sont nécessaires. Seule la relance de la croissance, qui passe par la relance de la consommation et de l’investissement sur le court terme, permettra de lutter contre le chômage et de relancer une dynamique de créations d’emplois.
Le financement de ce plan doit être fait de façon juste et efficace, ce qui passe par la suppression de la loi TEPA, dispositif injuste et contreproductif, qui bénéficie surtout aux ménages les plus aisés. La défiscalisation des heures supplémentaires est un véritable facteur de destructions d’emplois en cette période de crise et doit être immédiatement suspendue.