Ségolène Royal fait sa rentrée politique sous le thème du neuf et de la sérénité.
La leader socialiste semble avoir tiré les leçons de sa défaite à la présidentielle.
L'opinion publique lui a tourné le dos lors des deux premiers mois de l'année 2007. Le mois décisif a été janvier 2007, conformément d'ailleurs aux autres campagnes électorales car c'est le moment où l'opinion passe à une phase de cristallisation.
En janvier 2007, un "nouveau Sarkozy" voyait le jour mais aussi à la même époque une "nouvelle Royal". La seconde retournait à la case socialiste classique au milieu des éléphants du PS, incarnait la rigidité avec la sanction sur Montebourg, tournait le dos au neuf qu'elle veut incarner aujourd'hui.
Le scrutin présidentiel 2007 demeurera comme le besoin de changement. Ce n'était pas un désir d'avenir mais un désir de changement :
* changement des personnes,
* changement des idées susceptibles d'être appliquées.
Cette tendance était d'ailleurs l'aboutissement de comportements anciens de l'opinion qui aspirait à une nouvelle vitalité, une nouvelle énergie.
Le candidat Sarkozy allait prendre la vague et trouver son tremplin.
La candidate Royal cassait sa dynamique des primaires et sortait son plongeoir. La campagne avait tourné.
S'affirmer neuve est une bonne remise en piste. Mais il ne suffit pas de s'auto-déclarer neuve, encore faut-il avoir les actes qui puissent convaincre l'opinion.