Les cyclistes parisiens moins exposés à la pollution que les automobilistes

Publié le 20 février 2009 par Benjamin Tolman
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Paris, France - Les résultats d'une nouvelle étude d'Airparif, comparés à ceux d'une précédente enquête menée sur l'exposition des automobilistes à la pollution, montrent que la qualité de l'air respirée à vélo est moins dégradée qu'en voiture.

Selon Airparif, les aménagements qui leur sont dédiés (pistes cyclables, couloirs de bus...) offrent aux cyclistes la possibilité de s'éloigner du flux de circulation, là où ils sont en moyenne les plus exposés à la pollution.

Dans le cadre de cette étude, quatre trajets types ont été effectués dans le centre de Paris au cours de l'été 2008 (hors période comprise entre le 15 juillet et le 15 août en raison d'un trafic routier plus faible, non représentatif) : le long du port de l'Arsenal, sur les quais de Seine, rue de Rivoli et avenue Daumesnil. Tous quatre ont été sélectionnés en raison de leur densité de trafic et de la présence ou absence d'aménagements pour cyclistes afin d'évaluer l'impact de ces facteurs sur la qualité de l'air respirée à vélo dans la capitale.

Sans surprise et quel que soit le polluant mesuré (dioxyde d'azote ou particules), les niveaux les plus importants sont toujours mesurés dans le flux de circulation, au plus près des émissions routières. Pistes cyclables ou couloirs de bus se révèlent donc bénéfiques, en éloignant le cycliste du flot de véhicules.

Pour le Dr Patrick Le May, quelques règles simples permettent d'améliorer encore les bienfaits du vélo en ville : pédaler à un rythme modéré pour éviter l'hyperventilation, inspirer par le nez et souffler par la bouche, préférer les axes les moins fréquentés et les mieux adaptés aux cyclistes et, surtout, veiller à la sécurité : "En terme de protection de la santé, il me paraît plus indispensable de porter un casque qu'un masque !" conclut-il.