Le président se voit comme le capitaine d’un navire mais quand le bateau dérive il oublie de redresser la barre et ne change pas de cap. Il ne donne aucune perspective pour les Français, tout au plus des effets d’annonce qui préfigurent le naufrage. Ainsi quand il parle de partage des profits, il n’envisage d’aucune façon une véritable répartition des richesses, preuve en est, aucune augmentation des salaires n’est à l’ordre du jour. Le débat sur le partage des profits est au mieux une diversion symbolique, au pire un leurre commode.
Après l’effervescence entretenue par la droite sur la question de la jeunesse ces derniers jours, la seule mesure qui la concerne véritablement est la prime de 500€ accordés aux chômeurs ayant travaillé entre deux et quatre mois. Un chômeur de moins de vingt cinq ans sur trois ans est indemnisé par l’assurance chômage. Quand on est jeune en fin de CDD ou de mission d’intérim, et que l’on s’apprête à vivre des longs mois de chômage ces 500€ sont juste de l’argent de poche, une goutte d’eau de pouvoir d’achat dans un océan de précarité. En effet, aucune annonce n’a été faite sur l’emploi des jeunes. Tout juste une négociation sur l’autonomie des jeunes a été évoquée.
Le président déclare ne pas vouloir « sacrifier l’avenir au présent », or il sacrifie le présent sans garantie d’avenir.
Parce que cette supercherie n’est plus tenable pour des millions de jeunes en première ligne face à la crise, le Mouvement des Jeunes Socialistes appelle les jeunes à maintenir la pression sur le gouvernement en manifestant dès demain pour défendre le service public d’enseignement supérieur et le 19 mars pour soutenir les syndicats dans leur volonté d’obtenir de vraies avancées sociales.