Il y eut le mouvement du 22 mars. Y aura-t-il le mouvement du 19 mars. D'un côté, ce sont les étudiants qui protestaient contre leurs conditions de vie et d'enseignement, de l'autre ce sont les salariés du public et du privé qui descendront dans la rue pour adresser un message au président de la République et au gouvernement.
Depuis le 29 janvier dernier et les millions de Français dans la rue, quel changement avons-nous constaté ? Une très faible évolution en vérité. Le gouvernement maintient le bouclier fiscal, ne revient pas sur le paquet fiscal, n'enterre pas la loi TEPA, le président continue de s'appuyer sur la valeur travail et sur « les efforts » qu'il va falloir produire pour sortir de la crise par le haut. Bien des observateurs, journalistes, politiques et citoyens de base, n'ont pas été convaincus par le discours de Nicolas Sarkozy.
62 % des Français (sondage le Parisien libéré aujourd'hui http://www.leparisien.fr/) sont d'accord avec la prochaine journée de protestation organisée par l'interprofessionnelle syndicale. A leur sortie de l'Elysée, mercredi, Bernard Thibault (CGT) Jean-Claude Mailly (FO) et François Chérèque (CFDT) ont constaté quelques faibles avancées. Mais s'ils avaient des jugements parfois légèrement différents sur la rencontre avec le Président, ils étaient tous les trois d'accord pour continuer à mettre la pression sur le gouvernement. Il est évident que le principal problème : le pouvoir d'achat, n'a pas été pris en compte sérieusement par ce gouvernement. L'opposition farouche de Mme Parisot, du MEDEF, quant à l'ouverture de négociations sur le partage des profits et sur la valeur ajoutée, ne préjuge rien de bon. Il faudra certainement une décision de l'Etat pour que Mme Parisot revienne à de meilleurs sentiments.
Tout cela pour dire que le 19 mars, nous devrons être nombreux dans les rues des villes de France pour agir collectivement. Dans l'Eure, nous nous rassemblerons certainement à Evreux à 14 h 30 au Bel Ebat mais cela reste à confirmer. D'ores et déjà, je vous y donne rendez-vous.