Si, si, c’est vrai puisque c’est dans le Progrès de vendredi dernier.
L’affaire est de taille. Je vous laisse juge : un lycéen a jeté un crayon à sa professeur et, comme le champion du lancer de crayon ne s’est pas dénoncé, la cible - qui elle aussi aurait pu jeter quelque chose, par exemple jeter l’éponge ou, mieux encore, la passer - a porté plainte. Et les gendarmes ont déployé tout leur zèle pour trouver le coupable.
Hélas, le parquet de Lyon s’en est mêlé et a mis le holà, jugeant disproportionnées les suites données par ladite gendarmerie.
Voilà un vendredi 13 qui ne sera pas jour de chance pour les pandores dépités : ils tenaient là une enquête facile à mener à bien. Le ratio d’affaires élucidées allait pouvoir grimper. La prime sera plus difficile à atteindre, et en ces temps de crise et de course aux résultats…
Bon d’accord, la maréchaussée n’y est pas allée avec ses chiens antidrogue à la façon de la béarnaise (pas la sauce, la maréchaussée, suivez !) : elle n’a convoqué qu’une dizaine d’étudiants du lycée professionnel François Cevert pour mener son enquête.
Un doute me vient : s’agirait-il d’un énième exemple de ce que les chercheurs Jean-Hugues Matelly et Christian Mouhanna décryptaient comme les effets pervers des « sarkomètres » dans leur livre « Police : des chiffres et des doutes. Regard critique sur les statistiques de la délinquance » paru en 2007 aux éditions Michalon ? Un adouci de la bonne vieille tactique consistant à faire « du crâne » ou du « bâton » pour améliorer les chiffres ?
Selon une note interne de la gendarmerie datée du 2 août 2006 « L’action des…