Les premiers résultats d’une étude de l’Observatoire de la vie étudiante révèlent une nette détérioration du moral des jeunes lorsqu’il s’agit d’envisager leur avenir professionnel. Sur les 25 000 étudiants interrogés au cours de cette large enquête, 31 % affichent aujourd’hui leur inquiétude, contre seulement 23 % en 2003. Ce moral en berne s’explique au moins partiellement par le recul des opportunités d’emplois dans le secteur public, qui attire bon nombre d’étudiants français. Du coup, les vocations pour la fonction publique sont en recul, de 34,7 % à 31 % des personnes interrogées. Le privé attire pour sa part 32 % des étudiants contre 29 % en 2003. La crainte du chômage ne les incite donc pas à se tourner vers le public et ils adoptent plutôt une attitude réaliste, tenant compte de la baisse attendue des postes offerts dans les administrations. Les étudiants en sciences humaines sont ceux qui affichent le pessimisme le plus prononcé, avec seulement 46 % d’entre eux qui estiment pouvoir trouver facilement un premier emploi, contre 60 % en 2003. Et les jeunes se montrent volontiers plus critiques vis-à-vis de leurs formations : 10 % des étudiants s’estiment mal orientés et 75 % des étudiants en sciences humaines se disent insatisfaits de leur enseignement. (Les Échos, p2, L. A., 16/08/2007)