Le CAC 40 termine à nouveau à l'équilibre à 2 872,60 points (- 0,05 %) Ce score cache pourtant une grande amplitude entre
les valeurs. AXA perd - 9,14 % à 10,145 € avec une chute de 83 % de son résultat net au titre de 2008 (- 67 % pour le dividende à 0,40 €) et un abaissement de sa perspective de stable à
négative par Standard & Poor's. PPR sort à l'inverse des résultats solides qui offre au titre un gain de + 7,19 % (Autre belle performance, Nestlé)
Le Dow Jones cède - 1,19 % à 7 465,95 points à un plus bas de 6 ans en clôture. Bank of America et Citigroup perdent - 14 % environ chacune, suivies par American Express à - 8,72 %.
*** Après les rumeurs de faillite qui ont eu provoqué des plongeons épiques pour les bancaires pendant des mois, ce sont dorénavant les rumeurs de nationalisation qui pèsent sur les cours,
particulièrement aux USA avec des plans aussi importants en montants qu'imprécis quant à leur modalités de mise en pratique.
Non seulement les opérateurs sont confrontés à la difficulté de savoir combien valent véritablement toute une série de créances immobilières et hypothécaires mais nul ne sait
encore combien elles vont être rachetées. Ceci n'est pas nouveau.
2 inconnues auxquelles se rajoutent de plus en plus au fil du temps, la grande incertitude, en tant qu'actionnaire, de se faire 'déposséder', 'exproprier' selon le terme employé en
Allemagne, du jour au lendemain de ses titres à une valeur très faible pour limiter l'engagement des pouvoirs publics. Bref, la notion de 'sauvetage' ne fait plus autant recette qu'avant et se retourne même, boursièrement parlant.
Précédemment, une intervention de l'état dopait vos actions. Aujourd'hui, cela inspire plus la crainte. L'économiste vedette Roubini et l'ancien président de la Fed Greenspan,
favorable à une nationalisation, la loi allemande votée pour nationalisée Hypo Real Estate à la hâte si besoin et l'évocation du cas suédois du début des années 90 souvent évoqué
ici, qui refait surface un peu partout, donne à la nationalisation des banques une probabilité accrue et une tonalité différente.
* Sur le plan économique, les prix à la production US (PPI) attendus en hausse à + 0,3 % en janvier
ressortent à + 0,8 % et à + 0,4 %, hors alimentation et énergie, contre + 0,1 % anticipé. La variation annuelle globale passe sous les - 1 % alors qu'hors alimentation et énergie, l'inflation des
prix à la production est toujours supérieure à + 4 % soit au plus haut depuis 18 ans. Demain paraîtra le chiffre de l'inflation des prix à la consommation (CPI)
Comme pour l'indice de N-Y, le Philly Fed ou l'indice d'activité de la région de Philadelphie chute encore en passant de - 24,3 à - 41,3 ce mois-ci.
L'once d'or reste toujours ferme à 973 $ l'once. En euro, depuis le 1er janvier, la progression est supérieure à 20
%.
→ Pour retrouver et suivre ce graphe : Les Echos / Matières premières - Métaux