Comme moi, certains ont sans doute bien aimé leur café quotidien ce matin en regardant les nouvelles. C’est que Claude Castonguay a fait demi-tour sur le rapport qu’il avait rendu disponible l’an dernier. Il a même remercié Jean Charest de ne pas avoir appliqué son rapport! Castonguay avait servi les adéquistes dans leur argumentaire aux fins de défendre la privatisation de la santé, au détriment des intérêts de la nation québécoise –ils devront se contenter de leurs affirmations dérisoires-.
Il n’est toutefois pas étonnant de voir que le revirement de monsieur Castonguay reflète exactement la position du nouveau parti à l’Assemblée nationale -Québec-solidaire-, puisqu’il est facile d’en prévoir les échecs futurs avec une pareille économie, laquelle est je crois, plutôt chancelante. Pour ceux et celles qui tardent à payer leurs comptes, imaginez en plus que l’on vous impose une facture médicale…
Également, cela reflète ce que nous, membres de RW, avions prédit quant au risque que pouvait prendre une nation en se donnant un pareil modèle. Si vous vous rappelez bien, nous avions donné en exemple les états-uniens, lesquels perdaient alors leur maison à raison de 3000 personnes par jour. Nous avions alors questionné les capacités d’un tel individu –ayant perdu sa maison, son emploi, etc..- à se payer les soins privés, alors qu’il n’était même pas en mesure d’avoir un toit sur la tête.
Décidément, l’ADQ/Équipe Mario Dumont, en plus de perdre son chef -le propriétaire de l’ADQ/Équipe Mario Dumont-, aura perdu beaucoup en moins d’un an, elle qui comptait sur ce rapport pour nous imposer sa doctrine ultra-capitaliste, dont même les états-uniens ne veulent plus si l’on se fie au choix qu’on fait les électeurs de ce pays –Obama a promis l’universalité du système de santé-.
Il n’y a donc pas que le cheval de cette formation qui soit mort, mais bien toute son écurie.
Notons qu’avec un pareil revirement de LEUR spécialiste -qui n’a fait qu’admettre ce que nous, socialistes ou sympathisants, affirmions-, les adéquistes n’ont plus grand-chose à défendre à l’Assemblée nationale, mais devraient plutôt solliciter une place au conseil du patronat, là où se trouvent leurs véritables intérêts.