La maison passive

 

Le concept d’habitat passif vient d’Europe, où il a été développé notamment en Allemagne, en Suisse et dans les pays nordiques. Une maison est considérée comme une maison passive lorsque sa consommation d’énergie est très faible, voire complètement compensée par des apports solaires ou internes (la chaleur produite par les appareils ou les occupants). Ce type de construction réduit d’environ 80 % la dépense énergétique consacrée au chauffage par rapport à une maison neuve. Si ce type d’habitat coûte de 7 à 15 % de plus qu’une maison traditionnelle, les économies d’énergie qu’elle engendre peuvent amortir ce coût en une dizaine d’années.

Voici les six principes qui guident la construction d’un habitat passif :

1) Isolation thermique 
L’isolation maximale de toutes les surfaces opaques du bâtiment est le premier critère d’une maison passive. On pensera entre autres à limiter la surface extérieure de l’ensemble, pour diminuer les pertes de chaleur. De plus, il faut veiller à installer des fenêtres de grande qualité; on conseille d’ailleurs l’utilisation du triple vitrage. Mais gare à la pose : il est inutile d’isoler les parties opaques et transparentes si toute la chaleur fuit par le joint de la fenêtre.

2) Suppression des ponts thermiques
Les ponts thermiques sont généralement constitués d’éléments porteurs du bâtiment et agissent comme conducteurs de chaleur, entraînant celle-ci à l’extérieur. On limite donc l’usage de matériaux favorisant cette perte en optant plutôt, par exemple, pour le bois. Le bois est six fois plus isolant que le béton, douze fois plus isolant que le béton et 450 fois plus isolant que l’acier. Construire sa maison en bois est donc une excellente idée !

3) Excellente étanchéité à l’air
Dès la conception de la maison, on porte une attention particulière à toutes les liaisons entre les divers éléments ainsi qu’aux pénétrations (les conduits de cheminée, par exemple) pour s’assurer de la continuité de l’étanchéité à l’air. Suite à la construction, on effectuera un test d’infiltrométrie.

4) Ventilation double flux avec récupération de chaleur
Comme la maison passive est bien isolée, elle doit aussi disposer d’un système de ventilation qui lui permettra d’assainir l’air intérieur en gérant de façon efficace la température de l’habitation. On installe donc un système de ventilation à double flux avec récupération de chaleur.

5) Captation optimale, mais passive de l’énergie solaire
Pour s’assurer de capter le maximum de chaleur solaire par les fenêtres, on orientera ces dernières pour que 40 à 60 % se retrouvent sur la façade sud, 10 à 15 % au nord et moins de 20 % à l’est et à l’ouest. La chaleur ainsi captée est distribuée dans la maison par convection et rayonnement. En été, on utilisera des protections solaires constructives, tels des auvents, pare-soleil et persiennes pour limiter l’exposition à cette source de chaleur.

6) Limitation de la consommation énergétique des appareils ménagers
Enfin, l’optimisation de la consommation énergétique du bâtiment ayant été atteinte, on se doit d’utiliser des appareils énergétiquement efficaces pour maximiser les économies.

Cet article a été publié le Thursday 19 February 2009 à 16:14 par cpinc et est classé dans Acheter une maison. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un trackback depuis votre propre site.