Sarkozy : du sociétal à la vie chère !

Hier, Nicolas Sarkozy réuinissait les principaux responsables syndicaux pour une parodie de négociation. Les lecteurs du Canard Enchaîné savaient déjà que le scénario était pré-établi et les syndicalistes n'y tenait qu'un rôle de figurants de luxe. Le chef de l'état avait ses propositions déjà préparées et les négociations n'avaient aucune place.
Habilement, l'omni-président avait organisé des fuites pour avoir le loisir d'annoncer plus que ce que les indiscrétions avaient dévoilé. Ainsi on avait entendu parlé d'un plan de 1,4 milliards d'euros et Sarko a parlé de 2,6 milliards. Je reste prudent sur ce genre de chiffres car l'ex-ministre des choux farcis nous a habitué à additionner les carottes et les poireaux pour faire sa soupe.
Au final, quelques mesure intéressantes comme la suppression de deux tiers de l'impôt sur le revenu pour ceux de la première tranche. Malheureusement, cela ne concerne pas les plus pauvres, car ceux-là ne paient pas cet impôt. Personnellement, je regrette qu'on n'ait pas opté pour une réduction de la TVA sur les produits de première nécessité (celle qui est de 5,5 %). Cela aurait touché tout le monde et pour des achats vraiment importants.
Pour ce qui s'apparente à un embryon de plan de relance par la consommation, le gouvernement refuse à tout prix à prononcer l'expression devenue taboue. Il s'agit de mesure de justice sociale, voire sociétale. Ce dernier vocable étant devenu le mot favori de l'ensemble de nos ministres, comme si c'était le sésame pour faire croise qu'on avait tout compris. Avez-vous noté aussi que tout le monde parle dorénavant de "vie chère" et non plus de perte de pouvoir d'achat ou d'inflation. Cette expression popularisée par Ségolène Royal en 2007 lui avait pourtant valu une volée de quolibets de la part des sicaires de l'UMP. Aujourd'hui, on l'entend à toutes les sauces. J'avoue que je ne goûte pas ces procédés de communicants qu'ils viennent de l'UMP ou du PS.
Alors, tout cela sera-t-il suffisant ?
Certainement pas. D'ailleurs, que valent 2,6 milliards alors que le plan à destination des entreprises est de dix fois plus, sans compter tous les milliards prêtés aux banques ou aux entreprises automobiles. Les proportions parlent d'elles-mêmes, non ?

Dominik

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