François Fillon se retrouve en première ligne d'une crise pris entre un Président en voie de repositionnement et un Gouvernement usé.
La rupture de l'égalité dans l'entente a toujours été la condition du fonctionnement efficace de la dualité de l'exécutif.
Ce qui est propre à la Constitution de 1958, c'est que, selon les évènements, c'est le Chef de l'Etat ou le Chef du Gouvernement qui est mis en avant.
Cette souplesse est l'une des forces de la Constitution de 1958.
Depuis 2007, un "nouvel équilibre" était né. Il était marqué par la prééminence manifeste du Président de la République.
Cette prééminence connait actuellement des limites. L'ampleur des chantiers et leur dangerosité imposent une moindre exposition présidentielle.
Une nouvelle attitude est donc nécessaire.
Elle s'impose d'autant plus que le Premier Ministre est à la tête d'un Gouvernement composé de nombreuses personnalités en perte de crédit pour des raisons multiples.
Il reste le maillon solide de cette chaîne gouvernementale qui offre des exemples de nombreuses cassures.
C'est un retour en forme assez inattendu.