Les médiateurs envoyés par l'Etat en Guadeloupe, en grève générale contre la vie chère depuis un mois, "ont mis sur place une proposition que je vais valider dans les prochaines minutes et qui sera soumise au patronat et au collectif [LKP] dès le début de la matinée en Guadeloupe", a déclaré le Premier ministre François Fillon sur RTL ce jeudi.
Le collectif LKP à l'origine de la grève générale en Guadeloupe réclame depuis le début du mouvement il y a cinq semaines une hausse de 200 euros pour les plus bas salaires de l'île.
Le patronat local souhaite financer cette mesure par une baisse de leurs charges sociales consentie par le gouvernement. Ce dernier a jusqu'à présent rejeté cette revendication, estimant qu'il ne revenait pas à l'Etat, mais aux partenaires sociaux, de fixer les salaires. Le LKP affirme que le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, avait accepté cette hausse salariale lors des premières négociations, avant de changer d'avis sous la pression du gouvernement, ce que l'intéressé dément.