Si Courrier International (N°953) en fait sa Une, en citant El Pais, The Guardian, The Independent, les ouvrages faisant son éloge fleurissent dans les rayons pour qui veut cultiver "l'art d'être bon : oser la gentillesse" (Belfond 2008) écrit par Stefan Einhorn et déjà Best-seller en Suède et "L'art de la gentillesse" (Pocket), un essai du philosophe psychologue italien Piero Ferruci.
Voilà comment mettre au goût du jour une valeur qui semble être tombée en désuétude...
La Bienveillance fait couler beaucoup d'encre. "Plaisir" qui semble "dangereux parce qu'il repose sur une sensibilité aux autres, ce qui n'est pas toujours confortable" indique Courrier International. Cette forme d'empathie agace et déclenche des aversions certaines. Qui sont les phobiques de la gentillesse ?
Si désirable parce qu'elle crée une sorte d'intimité particulière, cette qualité fait peur tant on a besoin d'elle.
Un manque cruel d'imagination ?
L'article de Courrier International va plus loin en reprenant les propos de Donald Winnicott, psychologue britannique "signe de santé mentale (...) elle (...) est la capacité à entrer en imagination dans les pensées, les sentiments, les espoirs et les peurs de quelqu'un d'autre et de laisser ce quelqu'un d'autre en faire autant avec soi".
Une chose est sûre, sans elle, tout espoir est anéanti.
Heureusement pour nous, la gentillesse est contagieuse. On aura donc le loisir de la voir se répandre avec allégresse un peu partout... Pourquoi, après tout, sourire des idées du World Kindness Movement (Mouvement mondial pour la gentillesse) et résister à l'appel des fameux free hugs (les câlins gratuits) ?Bienvenue au pays des candides, des ingénus et des doux dingues accueillants.
Les humains les plus naïfs vous le diront plus simplement, vive la spontanéité et la sincérité !