Je ne peux pas m'empecher de vous transmettre cet article sur le mensonge de la lettre de motivation... Merci à l'auteur et à keljob. Retrouvez l'article ici.
Mentir c’est mal. Ce B.A.-ba de l’éducation échappe à bon nombre de candidats lorsqu’ils rédigent un CV. C’est qu’au moment de séduire le recruteur, la tentation est grande de faire le beau, quitte à truquer son CV. Dans la séduction, il y a toujours une part de mensonge. Force est de constater que certains candidats sont de grands charmeurs.
Interrogés sur ce sujet, près d’un tiers des votants (32,5%) au dernier sondage keljob ont avoué être prêts à tricher sur leur formation, leur maitrise d’une langue étrangère, voire leur expérience professionnelle. Pas joli, joli, même si l’on sait que, de leur côté, les recruteurs en demandent parfois beaucoup trop par rapport aux compétences réellement indispensables.
Rassurez-vous, le « pipotage » de CV est un fait très courant. Selon les résultats d’une enquête SHL Verify™ de 2008, 75 % des recruteurs estiment que les candidats trichent. C’est beaucoup ? Pensez-vous, c’est pire ailleurs ! Aux USA, la proportion monte à 95 %.
C’est qu’il y a « mensonge » et « cachotterie ». Il n’y a pas mort d’homme (ou de candidature pour l’occasion) à gonfler sa maîtrise d’une langue étrangère ou de tel ou tel logiciel informatique. Les recruteurs s’y attendent (un peu).
Plus grave est de s’inventer une expérience ou un diplôme qui n’existe pas. Là, ça ne passe plus. Des considérations reprises par le code civil. Un candidat qui ment et qui est démasqué, peut prendre la porte pour faute, à condition que l’élément du mensonge ait été véritablement déterminant au moment de l’embauche.
En revanche, une présentation « enjolivée » du CV n'est pas sanctionnée. La jurisprudence estime que la simple mention dans un CV d'une expérience professionnelle imprécise, et susceptible d'interprétation, ne constitue véritablement pas une manœuvre frauduleuse (article 1116 du Code civil).
Antoine Vlastuin © Keljob.com – février 2009