Les Vaches folk sont uniques ! Connaissez-vous aujourd'hui beaucoup de festivals où le public a maintes occasions de rencontrer, avant ou après le spectacle, la vedette de la soirée ? C'est sans doute ce qui fait le charme de cette manifestation à taille humaine... On s'étonne que le secret n'ait pas encore été éventé et que l'événement n'attire pas davantage la foule... (Pour l'instant !)
Maigre public, sans doute, mais public réceptif, qui tranche assez radicalement avec le type d'audiences devant lesquelles Carus se représente les vendredis soir en Australie. "Chez moi, le vendredi, c'est toujours la fête, les gens se saoulent et veulent s'amuser. Ca n'arrête pas de danser", confie-t-il au milieu de son premier set, un peu déboussolé ; "le public européen est beaucoup plus attentif. Mais que ça ne vous empêche pas de danser si vous le souhaitez !"
Le jeu de guitare est nerveux, incisif, notamment sur l'interprétation de "Warning signs", cette chanson de son nouvel album "Three boxes", où il évoque le fanatisme religieux omniprésent aux Etats-Unis et en Australie. La voix du chanteur offre une belle tessiture : on songe à quelques Australiens illustres comme John Farnham, de Little River Band et à d'autres encore. L'empreinte australienne est très nette. Ce côté sautillant et enjoué dans la façon de faire du rock. Carus accompagne ses morceaux les plus chaloupés de quelques sauts de kangourou tout à fait appropriés. Son reggae "Yangi", une chanson que lui a écrite un ami d'enfance aborigène, met littéralement le feu. Et quand il se lance dans une exquise cover de "Down under", le tube mondial des Men At Work, l'euphorie est totale !
Trois ovations debout