« Même si l’actuel Ministre limite ce quota à une année et non à cinq années comme cela était prévu, c’est de toutes façons l’année de trop » explique François Chartier, chargé de campagne Océans pour Greenpeace.
« La chasse baleinière appartient au passé et n’a aucun sens du point de vue économique pour l’Islande. Il n y a pas de marché pour la viande de baleine en Islande, au Japon ou n’importe où dans le monde. Au lieu de considérer la chasse baleinière comme une solution à la grave crise économique que traverse le pays, le gouvernement islandais devrait tenter de créer des emplois durables à travers la mise en valeur du patrimoine environnemental fabuleux de ce pays –comme par exemple le tourisme et l’observation des baleines », poursuit-il.
Le fait que le nouveau gouvernement maintienne cette décision absurde a entraîné des réactions diplomatiques de la part notamment des pays « anti-chasse ». Le 17 février, les ambassadeurs des USA, de Suède, du Royaume Uni, d’Allemagne, de France, des Pays Bas et de Finlande étaient reçus par le Ministre de la Pêche pour discuter de ce sujet épineux. Les ambassadeurs en ont profité pour rappeler au Ministre que plus de la moitié des touristes qui visitent chaque année l’Islande viennent de leurs pays. Une manière de maintenir la pression et de tenter de le faire changer d’avis. L’intérêt des baleines et du secteur touristique islandais aura-t-il raison de celui du lobby de la chasse ?