La cérémonie d’ouverture de la 24e Universiade d’hiver s’est déroulée ce soir dans le cadre flambant neuf de l’International Conference, Exhibition and Sports Center Gym, à Harbin. La délégation française, emmenée par le patineur Alban Préaubert, étudiant à l’ESC Paris, a participé au traditionnel défilé des Nations. Laissant ensuite place à un spectacle grandiose.
Entre tradition et modernité, la Chine a démontré une nouvelle fois qu’elle était passée maîtresse dans l’exercice du genre. D’aucun se souviennent avec émotion de la fantastique cérémonie d’ouverture de la 21e Universiade d’été à Pékin, en 2001. Plus proche de nous, celle des Jeux olympiques avait jailli, tel un éclair à la face du monde. Ce soir, à Harbin, ce fut en quelque sorte “la troisième couche”. Un show haut en couleur, ponctué de danses, de chants et d’acrobaties, sur fond de jeu de lumières emballants. Plus d’un millier de figurants se sont ainsi succédés durant près deux heures, sur la glace de la patinoire : Chinois pour la plupart, mais aussi Européens, Africains, venus de tous les pays pour symboliser la jeunesse du monde et perpétuer l’esprit de l’Universiade.
“Nous sommes très heureux et honorés que cette Universiade ait lieu en Chine, l’année du 60e anniversaire de la Fédération Internationale du Sport Universitaire. Nous sommes fiers que les autorités de ce pays aient choisis l’Universiade en tant que premier événement multisports d’hiver organisé au cours de leur très longue histoire”. Une manière pour George E. Killian, président de la FISU de saluer l’investissemment grandissant de l’Empire du Milieu dans l’organisation des grandes compétitions internationales universitaires*.
Harbin, objectif JO?
Pour Harbin 2009, l’enjeu est double : valider les lourds investissements consentis pour mettre à niveau les sites de compétitions, notamment celui de Yabuli, siutué à 195km du centre ville, où se dérouleront les épreuves de ski alpin, ski nordique et ski acrobatique. Mais aussi, prouver qu’après ceux d’été, la Chine est prête à accueillir ses premiers Jeux olympiques d’hiver. En décembre dernier, le gouverneur de la Province d’Heilongjiang, situé au nord-est du pays n’annonçait-il pas officiellement ” réfléchir à une candidature d’Harbin aux Jeux olympiques 2018 ” avec l’assentiment des autorités politiques chinoises.
Dans cette optique, cette Universiade fait figure de test. Au prime abord, Harbin, dixième ville du pays avec ses cinq millions d’habitants, semble souffrir de plusieurs handicaps : un taux de pollution élevé, un système de transports à repenser et une température hivernale moyenne frisant les … -25°C ! Néanmoins, l’histoire récente a démontré l’immense capacité de mobilisation du peuple chinois autour de ce type d’événement. L’Universiade qui débute aujourd’hui s’inscrit dans cette droite ligne avec 3 000 volontaires pour seulement 2 537 participants dont 1 536 athlètes. Dès demain, ces derniers défendront les couleurs des 44 pays engagés.
Espoirs tricolores
Côté français, quelques têtes d’affiches ressortent d’un effectif riche de 32 athlètes : Alban Préaubert (ESC Paris), heureux porte-drapeau de la délégation tricolore ce soir, qui visera le titre en patinage messieurs, ou la skieuse alpine Anne-Sophie Barthet (Université Stendhal Grenoble), plus jeune participante des JO de Turin 2006 du haut de ses dix-sept ans, de retour après une grave blessure au genou l’année suivante.
En espérant, comme d’habitude, l’éclosion de nouveaux talents…
* L’Universiade d’été 2011 aura lieu à Shenzen en Chine
Source : FÉDÉRATION FRANÇAISE DU SPORT UNIVERSITAIRE. Harbin, à la conquête du monde. [en ligne] http://www.sport-u.com/cmsms/index.php?page=mercredi-18 (consulté le 19 février 2009).