Même si le gars chez Latulipe vous dit qu'avec 30% de DEET ça fonctionne, oubliez ça. En Amazonie, vous pourriez bien vous baigner dans une piscine de répulsif que les moustiques vous trouveraient tout de même alléchants! La seule solution, c'est de se couvrir le plus possible et encore là, le tissu doit être épais, car rien ne les empêche de piquer à travers.
Voici le meilleur conseil avant d'entrer dans la jungle amazonienne car, pour le reste, cette forêt regorge de beautés et de choses fascinantes à voir.
J'y ai appris à faire des tatouages et de la teinture noire à cheveux avec un fruit dont j'ai malheureusement oublié le nom. À fabriquer du rouge à lèvres naturel et aussi, à concocter un mélange avec de l'aguardiente (alcool local) et de la feuille de Maria en guise de répulsif et pour soulager des piqûres d'insecte. Tu sens un peu la robine après, mais c'est efficace. Nous avons aussi trouvé des vers qui une fois écrasés, donnent un jus épilatoire. En fait, le guide nous a montré une infime partie du potentiel de la forêt et nous à fait comprendre un peu comment les indigènes réussissent à combler leurs besoins sans pharmacies ni Walmart.
Il nous enduisait aussi de Deep Cold à tout moment de la journée. C'est rafraîchissant et ça aide à respirer selon lui. Vous comprendrez qu'après une journée en sa compagnie, nous étions tous bien beurrés et collants.
Nous nous sentions vraiment en confiance avec cet amant de la forêt qui mange tout ce qu'il trouve. Nous nous sommes donc enfoncés dans cette jungle inconnue en quête de sensations fortes...
La dense végétation amazonienne ne s'est pas faite avare de ses habitants. Nous frayant un chemin à coup de machette, nous avons rencontré trois sortes de tarentules toutes plus venimeuses les unes que les autres, des milles pattes sympathiques et des moustiques par milliers. Un paresseux a aussi dû avoir la peur de sa vie lorsque le guide a abattu l'arbre qui lui servait de nid pour nous le montrer de plus près. Le pauvre, il a bien dû prendre quatre jours pour retrouver son habitat à la cime d'un autre arbre.
Ensuite, après plus de 3 heures de marches à espérer que le guide retrouve son chemin, nous avons embarqué dans une lancha (petit bateau), direction le grand fleuve pour admirer les dauphins roses ou gris d'eau douce au coucher de soleil. C'était magnifique.
À la tombée du jour, nous devions tout de même rentrer pour installer notre campement dans la jungle pour la nuit. Cette année, le jour de l'an s'est passé en plein air.
Un bon souper sur le feu à se dépêcher à manger la pêche de Will, du poulet, du riz et des patates avant que les moustiques n'en ai fini avec nos mains. Un éclairage romantique à la chandelle. Au bord du cours d'eau, une vue remarquable sur les milliers étoiles dans le ciel.
Quoi demander de plus ?
Une tente au plus vite, car mon corps sature littéralement de toutes ces petites bosses qui démangent et me font me gratter jusqu'au sang!
Eh oui, nous avons défoncé l'année plutôt rapidement, car nous avions tous envie de nous cacher dans nos moustiquaires. Ils étaient des milliers à vouloir nous faire la peau, assez pour émettre un bourdonnement constant en guise de bruit de fond. En plus, dans l'après-midi, après s'être baignés dans le fleuve avec des bébés piranhas, j'ai mis ma camisole sur un arbre rempli de micro insectes suceurs de sang. Résultat; j'ai une centaine de piqûres sur le ventre.
Bonne année à tous, en espérant avoir piqué votre curiosité sur la jungle amazonienne!
- Nad qui se gratte