Entre la Chine et les USA

Publié le 28 janvier 2009 par Wilverge

On quitte difficilement Huanchaco. Les 9 jours qui viennent de passer furent merveilleux. Imaginez une vie à se lever sans cadran, déjeuner avec des fruits frais, surfer le matin et au coucher du soleil, avant de préparer un bon souper... Nous commencions à vraiment bien connaître le village et quelques-uns de ses habitants. Nous avions même trouvé où acheter un fromage délicieux et du basilic frais. Avec un peu de l'huile d'olive laissée par un touriste dans la cuisine communautaire, croyez-moi ça fait oublier les douleurs surféaines.

À reculons, on s'enfile un inconfortable bus de nuit vers Lima, la ville dont nous avons tellement entendu parler en mal. La puante, la laide, la surpeuplée et la dangereuse, nous disent plusieurs voyageurs rencontrés au camping.

Nous arrivons donc tôt le matin au terminal de bus d'Ormeno. Le transport au Pérou c'est vraiment de la crotte. Chaque compagnie possède un ou plusieurs terminaux qui se trouvent toujours dans des recoins de quartier sombres et sales. En plus, il faut acheter ses billets à l'avance, car les bus sont souvent pleins. C'est ce que nous faisons donc à la sortie du bus, nous achetons tout de suite nos places vers notre prochaine destination, en choisissant une date de départ sans même avoir vu la ville dans laquelle nous arrivons. Nous avons décidé de rester avec la même compagnie de transport, car Titanic et air Comet ne nous inspiraient guère confiance.

On nous a conseillé de dormir dans le quartier de Miraflores, qui se trouve à être le quartier huppé de la ville. Nous marchons tout l'avant-midi à la recherche d'un chapeau bien spécial, découvrant les grands centres d'achats péteux avec vue sur la mer. Le surf a l'air bon. Durant c'est quelques heures, nous avons croisé beaucoup plus de blancs que de locaux, chose à laquelle nous n'étions plus habitués. Nous revenons quand même de trois semaines dans le bassin amazonien, là où nous aurons rencontré environ 10 touristes.

Sans trop rentrer dans les détails, Miraflores est un bel endroit. La place Kennedy et ses alentours sont hautement américanisés. Vous pouvez facilement déjeuner au Mc Donald, dîner au PFK et souper au Pizza Hut, vêtu de votre nouveau polo Ralph Lauren. Nous, ça ne nous disait rien, on a donc décidé de souper dans un restaurant chinois. Les chifas, comme on les nomme ici, abondent dans la ville.

Notre plan était d'aller dès le lendemain visiter le centre-ville de Lima. Cependant, le chinois a fait son œuvre et pour la première fois depuis près de 5 mois, j'ai une intoxication alimentaire. Aurais-je dû manger un Big Mac ? Qui sait?

Sans trop rentrer dans les détails, disons que nous avons pris la journée relaxe en essayant d'être le plus en forme possible pour les 18 heures de bus qui nous attendent, lesquelles nous ne pouvons annuler puisque nous avons acheté nos billets d'avance! Impossible de changer la date sans se présenter en personne à l'autre bout de la ville. Mangez de la marde, quelques gravols me coûteront nettement moins cher qu'un aller-retour en taxi. Ce n'est pas comme si c'était compliqué d'accomplir la tâche par téléphone...

En commençant à nous diriger vers notre bus, Nad tombe malade à son tour alors que moi, je suis remis sur pieds. C'est ce qu'on appelle le timing féminin. De pure générosité, je lui redonne les gravols qu'elle m'a achetés dans la journée.

La morale de cette histoire : si tu manges dans les chifas, tu chi-facilement après!

En espérant ne plus avoir la-raie-qui-pue à Arequipa, notre prochain stop, là où nous visiterons la deuxième plus profonde craque de fesse de la Terre.

Désolé pour la finale, j'étais bien parti.

-Will