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Un scarabée ça sent le lac ?

Publié le 14 février 2009 par Wilverge

Un scarabée ça sent le lac ? La place centrale d'Aguas Calientes...

Pour le retour du Machu Picchu, les 28 kilomètres de chemin de fer ne nous tentaient pas vraiment. On a décidé de partir vers l'autre côté, suivant toujours les rails mais, cette fois-ci, sur 10 kilomètres seulement. Nous croisons plusieurs voyageurs, surtout des Argentins, qui se dirigent vers Aguas Calientes. La combine commence à être très connue, tellement que nous voyons même un groupe avec un guide! Les agences sautent sur toutes les occasions pour faire un sol.


Nad a le feu au cul ce matin, d'une façon différente qu'à l'habitude. Je crois que ça lui a fait du bien une bonne nuit de sommeil. On marche sourire aux lèvres admirant les falaises touffues qui nous entourent. On y voit un paquet de beaux papillons et même un magnifique scarabée vert émeraude qui sent le caca et mes mains aussi, maintenant.

Un scarabée ça sent le lac ?

Un peu plus de deux heures le long de l'Urubamba suffisent pour nous rendre à Hydro Electrica, là où le chemin de fer se termine. Notre marche aussi, par le fait même, puisqu'ici nous pouvons embarquer dans un combi qui nous amène, pour une bouchée de pain, à Santa-Teresa, un petit village quelques jolis kilomètres plus loin.

C'est d'ici que nous prendrons le prochain transport pour un autre village, avant de rejoindre Cusco. Cependant, avant de partir, nous décidons d'offrir un cadeau à nos pauvres petits corps meurtris.

Au pied d'une grande falaise à 10 minutes en voiture du village, sont situés des bains thermaux bien chauds, qui, selon les dires, sont beaucoup plus charmants que les achalandés d'Aguas Calientes. On prend une pause de marche et de transport en compagnie de Rémi et Mélanie, dans ces eaux peu fréquentées.

Nous avions donné rendez-vous à notre chauffeur de taxi pour qu'il revienne nous chercher. Il dit oui, moyennant un petit supplément.

Évidemment, l'heure venue, il n'est pas là. Quinze minutes plus tard, un autre taxi vient déposer des gens, mais est déjà plein pour le retour. Il nous dit qu'il va revenir nous chercher. Une demi-heure plus tard, c'est monsieur taxi #1 qui arrive, en même tant qu'un autre véhicule. Je lui fais savoir qu'il est en retard et il nous répond que la route était coupée. On demande au chauffeur de l'autre véhicule si c'est vrai que l'accès était bloqué et, quelle surprise, monsieur taxi #1 nous ment. On embarque tout de même avec lui car on est serré dans le temps. Arrivé au centre-ville, on voit monsieur taxi #2, bien pénard, au dépanneur du coin jasant avec un copain. L'histoire ne le dit pas, mais il ne serait probablement jamais venu nous chercher et est sûrement saoul à l'heure qui l'est.

Cette petite anecdote est un exemple parmi tant d'autres qui explique bien pourquoi nous n'avons pas tant aimé le sud du Pérou. Étant des touristes de passage, les gens se foutent bien de nos gueules en nous disant n'importe quoi, en nous chargeant des prix qui n'ont aucun sens et en essayant toujours de nous en voler un peu plus.

En fait, ils sont chanceux que les paysages soient magnifiques et que la richesse culturelle fasse de l'endroit un incontournable, car à plusieurs reprises, j'ai eu envie de retourner à Huanchaco ou tout simplement, de me pousser en Asie.

Il est 16h00 et nous devons retourner à Santa-Maria. On se rend au prochain combi, duquel le chauffeur nous dit que si on embarque rapidement avec lui, il va nous déposer à la porte du bus qui part pour Cusco à 18h00.

Il se fait tard, on n'a pas trop le choix, on s'assoit dans son véhicule même s'il charge un peu trop cher. Arrivé à Santa-Maria, il s'arrête dans la place centrale, vide de bus. On lui demande où est ledit bus? Sa réponse est stupéfiante :

- Il n'y en a pas, nous dit-il sans malaise. Pas aujourd'hui, demain à 4h00 AM.

Je vais m'arrêter ici, parce que j'en ai sérieusement plein le cul. Demain, on part vers Puno, la capitale folklorique du pays. Paraît qu'il y a un festival et en plus, c'est sur le bord du Lac Titicaca.

En espérant que ça ne sentira pas le scarabée.

À bientôt


-Will


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