Fuyez ! Ils sont revenus !
Barratier, Jugnot, et le gamin qui zozotte !
Au secours ? Certes, le réalisateur des Choristes continue sur sa lancée de films sortis tout droits d'une publicité Herta, avec toujours autant de chansons de l'entre guerre, mais en soignant plus ici son histoire, et surtout son visuel.
Son Paris de 1936 est réaliste et très réussi, et l'on ne s'ennuie que peu devant ces chômeurs et leur cabaret, notamment grâce à la reconstitution d'une époque troublée, partagée entre les avancées sociales et la réalité des rues, avec pour toile de fond la montée du fascisme.
Les acteurs jouent sur leur fond de commerce et c'est surtout la nouvelle venue, Nora Arnezeder, véritable révélation du film, qui ravage tout sur son passage.
Avec son regard de braise et ses jambes de biche, difficile de ne pas tomber immédiatement amoureux.
Pour le reste, on en voudra à personne de ne pas se passionner pour cette histoire typique d'oeuvre music hall, pleine de sentiments perdus et tous les clichés qui vont de paire. Mais l'avantage du film, c'est qu'on y trouve aucune ritournelle aussi énervante que "Vois sur ton chemin", le relatif succès du film ayant particulièrement aidé.