"Des oublis"
"Il y a quelques éléments qui bougent un peu, notamment sur le chômage partiel et la fiscalité, mais c'est beaucoup trop court", a commenté le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, s'exprimant en premier, dans la cour de l'Elysée, au terme de près de quatre heures d'entretien entre les partenaires sociaux et le chef de l'Etat."Il y a des oublis, notamment pour les jeunes, et une fin de non-recevoir sur les salaires et la Fonction publique. Il faut maintenir la pression pour faire bouger les lignes sur les salaires, les jeunes, les seniors non pris en considérations dans le plan", a-t-il ajouté.Très solennel, le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a déclaré que "depuis plusieurs semaines, le gouvernement nous dit qu'un changement de cap est impossible. L'action syndicale a permis une première inflexion dans cette politique gouvernementale". Il a ajouté: "les mesures gouvernementales sont insuffisantes". Sur la même ligne que la FO, la CFDT estime donc "qu'il faut continuer à faire pression sur le patronat et le gouvernement pour obtenir un vrai changement de cap".Pour le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, "le chef de l'Etat a été contraint d'organiser cette rencontre pour nous annoncer une série de mesures d'accompagnement social pour un public que le gouvernement considère être comme le plus fragile.Mettant en parallèle les "2,6 milliards de mesures annoncées" et les "huit milliards d'exonérations de taxes professionnelles dont bénéficie le patronat", le secrétaire général de la CGT a annoncé qu'il se rendrait à l'intersyndicale prévue lundi prochain "dans l'esprit de travailler à un nouveau mouvement revendicatif le 19 mars".
"Il y a eu du sport"
Lors de la rencontre, "il y a eu de la tension, il y a eu du sport", a observé Bernard Thibault. "Il y avait une certaine tension perceptible avec des échanges vifs sur deux ou trois sujets", a confirmé M. Chérèque, sans rentrer dans les détails.Le président de la CFTC, Jacques Voisin, tout en reconnaissant que "les lignes ont un peu bougé", considère comme ses homologues que "le compte n'y est pas" et que Nicolas Sarkozy a annoncé des "mesures ponctuelles qui ne régleront pas les questions de fond".S'exprimant en dernier, le président de la CGC, Bernard von Craeyenest a eu cette formule laconique: "On répartit la pénurie".Philippe MARX - Agir ! Réagir !