C'est parti à Liberec ...

Trop la classe ! Assister à un concert de Deep Purple à Liberec, au fin fond de la République tchèque (100km au nord de Prague), c'est quand même pas donné à tout le monde. Voilà donc la première surprise de ces Championnats du monde de nordique. La cérémonie d'ouverture organisée mercredi soir dans la patinoire avait de la gueule. La patinoire vaut déjà le déplacement à elle seule. Le genre d'endroit qui ferait pâlir d'envie n'importe quelle ville française... Une enceinte très moderne qui doit contenir pas loin de 7-8000 spectateurs avec écran géant au plafond et coursives tout autour dans lesquelles on peut se restaurer. Ce sera pendant ces douze jours le centre névralgique des Mondiaux.

Mercredi, la cérémonie d'ouverture s'y est donc déroulée. Pas mal du tout. De jolies demoiselles sur des patins, habillées avec des tenues censées symboliser les pays dont elles portaient le drapeau (je ne dénoncerai personne ici mais j'ai pu constater que certaines personnes proches de l'équipe de France avait beaucoup apprécié Mme Afrique du Sud qui, il est vrai présentait quelques atouts...), des jeux de lumière, des pom pom dans les allées, un peu de discours mais pas trop, juste ce qu'il fallait avant de passer au gros morceau de la soirée : Deep Purple. Franchement à part Smoke on the water (la chanson n°3 sur la playlist si ça vous intéresse...), leur titre le plus connu notamment pour son introduction, le reste était un peu une découverte pour moi (là je sens que Philippell fait des bonds). Nos rockers ne sont pas des perdreaux de l'année, n'ont visblement pas bu que du coca light au cours de leur existence, mais ont encore une bonne pêche.  

A partir de ce jeudi, on range les batteries et les guitares, et on attaque les compètes. Pour commencer, ski de fond avec le 10km classique femmes (hélas sans gros espoirs pour les Françaises) et le combiné nordique avec la première des trois épreuves susceptibles d'offrir une médaille à Jason Lamy-Chappuis. Je n'ai pas encore eu le temps d'aller sur le site de ski de fond, mais celui de saut à de la gueule. De grandes tribunes ont été installées. Elle seront dures à remplir, mais si c'est le cas, ça devrait être sympa. J'ai passé une bonne partie de la journée là-bas avec mes potes d'Eurosport, notamment Guillaume Di Grazzia, un vrai mordu de saut, pour assister aux entraînements de saut et du combiné. Manu Chedal semble bien en forme... A suivre.
Sympa, un terme qui ne colle pas trop pour le moment à l'ambiance de l'organisation. Comparées à celles de Liberec, les mesures de sécurité mises en place à un sommet de grands chefs d'état ont l'air d'un camp de scouts. Les Tchèques nous ont collé un gardien à chaque porte, à chaque barrière et leur façon de contrôler nos accred à chacun de nos passages n'a rien de très aimable... Dommage... Bon, on garde son sang-froid, pas de panique, on reste zen. Souvent, dans ce genre d'événements, les gars font du zèle les deux trois premiers jours avant de lâcher un peu du lest. Espérons que ce soit le cas encore cette fois, sinon ça va vite devenir pénible. Idem pour la météo. Depuis deux jours, il neige, il neige et il neige... Près de 50 centimètres tombés en trois jours. C'est mieux pour le ski certes mais bon, là ça va, on a ce qu'il faut pour tenir jusqu'au bout alors un peu de ciel bleu serait le bienvenu...

Côté boulot, j'ai bien ramé pour écrire mon papier paru ce jeudi dans L'Equipe. J'appelle ça des papiers gloubiboulga (la génération Casimir comprendra). Plein de choses à transcrire sans réellement d'angle (l'angle c'est en journalisme l'orientation que l'on donne au papier, son thème, l'idéal est de le déterminer le plus pointu possible). Là, il fallait parler en même temps de trois disciplines, des chances françaises et des autres nations. Bref, c'est un beau foutoir que j'ai tenté d'organiser un minimum... Pas convaincu d'avoir réussi... Par contre, j'espère bien avoir de la place vendredi pour un papier sur les deux sauteuses Françaises engagées dans le premier concours de saut féminin organisé dans des Championnats du monde. Un papier avec deux belles histoires comme je les aime. J'ai passé un excellent moment en compagnie de Caroline Espiau (16 ans) et de Coline Mattel (13 ans). Deux filles top bien plus mâtures que leur âge pourrait laisser imaginer. Je vous raconterai tout ça la prochaine fois. Mais dès aujourd'hui, allez les filles !  

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