Barzin Hosseini n’est certainement pas le plus connu des artistes canadiens et pourtant le bonhomme trainait déjà ses guêtres indés par chez nous en 2003 sur un premier album éponyme remarqué. Son second opus, “My Life in Rooms” en 2006, fut marqué du sceau de la confirmation d’un talent injustement méconnu. Un délai de 3 années étant visiblement le temps qu’il faut au songwriter de Toronto pour nous pondre de nouvelles pépites, le voici de retour en 2009 avec son nouvel album “Notes To An Absent Lover“.
Peu ou pas de surprises pour ceux qui connaissent déjà les travaux du Canadien. Ambiances éthérées, mélancoliques, slowcore diront les puristes. Au jeu bien connu des comparaisons, on citera bien entendu Mojave 3, Mazzy Star, Low ou encore Sparklehorse, à l’écoute de titres tels que les superbes Words Tangled in Blue et When It Falls Apart.. On pense également au folk de Josh Tillman ou à celui moins connu de Rocky Votolato (Soft Summer Girls). Après 3 ans de silence, Barzin dépoussière guitare, piano, vibraphone, harmonica et pedal steel pour laisser libre cours à ses talents de songwriter. A noter également l’ajout de cordes, notamment sur Nobody Told Me et The Dream Song, les deux titres placés aux extrémités de cet excellent album.
A une époque où l’on ne jure plus que par les guitaristes barbus qui font pleurer leurs guitares, il serait définitivement injuste que le sieur Barzin, dans un registre plus fouillé, ne se fasse pas une jolie place au soleil. La beauté de ses compositions mérite mieux que notre ignorance.
La vidéo de Leaving Time, réalisée par Vincent Moon :