[Parution in Journal du Jeune Praticien n°311 du 27 avril 1994]
En perpétuation d’un privilège remontant à Henri IV, le chef d’état français est l’un des deux coprinces de la principauté d’Andorre, l’autre « suzerain » étant l’évêque d’Urgel (Espagne). Paradoxalement, le président de la république française est donc ainsi, en Andorre, un… monarque républicain ! Par contre, après avoir reçu à son tour le titre de coprince d’Andorre, Napoléon 1<sup>er</sup> — pourtant si attaché aux titres qu’il s’intronisa Empereur — se détrôna lui-même par mégarde, en promulguant un texte qui supprimait alors de jure ce titre de coprince, par l’annexion de la principauté d’Andorre à l’Empire français !