Sauf que j'avais oublié un petit détail : un policier commençait à avoir ce cher Dexter à l'œil et se doutait qu'il avait quelque chose à cacher, sans trop savoir quoi... La seconde saison débute donc avec un héros qui n'a pas tué (!) depuis une bonne trentaine de jours, et, comment dire, ça lui manque, faut absolument qu'il se refasse la main. Ce qui n'est pas évident quand la dernière victime n'est autre que son propre frère !
S'il n'y avait que ça, mais un autre petit soucis point à l'horizon : on a découvert un véritable cimetière marin, qui fait ainsi passer le précédent serial killer de la région pour un enfant de cœur car c'est plus d'une dizaine de cadavres qui sont peu à peu identifiés... La panique pourrait s'installer dans la ville, sauf que lesdites victimes sont des criminels qui ont réussi à passer à travers les mailles du filet judiciaire, et le Boucher de Bay Harbor gagne plutôt la sympatie de la population.
On a récapitule : on a un serial killer qui a besoin de tuer de nouveau, mais qui est surveillé par le FBI et ses collègues et donc sa propre (demi-)sœur. Ça s'annonce donc plutôt difficile.
Et c'est là que les scenaristes hollywoodiens sont forts, car on rajoute à tout ça une trame personnelle (son amie pense qu'il est drogué – ce qui n'est pas faux – et qu'il faut qu'il se soigne, sauf qu'elle se trompe sur la drogue : ce n'est pas de l'héroïne...) qui donne à notre héros une incroyable densité en le poussant à combattre ses démons pour savoir s'il doit les accepter ou pas (par le biais d'une jeune femme qui, on s'en doute est un peu dérangé et qui a tout de suite voulu mettre le grappin sur lui dès la première réunion des Drogués Anonymes à laquelle il n'a pas assisté dans son intégralité...) en se remémorant notamment les leçons de son père (et en se posant quelques questions à son sujet et sa relation avec sa mère...).
Bref, une seconde saison encore plus intéressante et passionnante que la première, qu'il faut absolument regarder si on a déjà apprécié la première, car elles sont rares les séries qui réussissent à transformer l'essai. Jamais deux sans trois ?