Question à méditer par les éventuels candidats aux postes de dictateurs ou de criminels de guerre : faut-il assurer soi-même sa défense, quand on doit répondre ensuite de l’accusation de crimes de guerre ou contre l’humanité devant un Tribunal Pénal International ? Au risque de voir le caractère non professionnel de cette autodéfense la commuer en auto-accusation, tel un boomerang faisant insidieusement retour à l’envoyeur ? Illustration : Slobodan Milosevic n’était pas assez attentif aux documents qu’il fournissait au TPI pour sa défense. Empêtré dans une masse d’informations difficiles à gérer (vu la complexité du dossier et la lenteur pointilleuse des procédures), il lui arrivait ainsi d’apporter lui-même au TPI des arguments pour l’accabler, puisqu’on trouvait parfois dans les pièces qu’il présentait des expressions comme « nettoyage » (sous-entendu « ethnique ») et, plus explicite encore : « pas de corps, pas de crime ». [source : Arte, 24/07/2008]