La fraude était simplissime : on inscrivait sur les listes électorales (ou on ne radiait pas) de cet arrondissement (où Jean Tibéri est également député) des hommes et des femmes de tous âges acquis aux Tibéri pour divers services rendus ou par complaisance. Eboueurs, employés de mairie, militants UMP, partisans…anciens ou nouveaux, les listes recélaient plusieurs centaines de personnes domiciliées dans d'autres arrondissements de Paris et même en Auvergne. Il aura fallu douze années à la justice pour mener à bien le dossier d'instruction. Il faut dire que de 1995 à 2007, Jacques Chirac tirait le char de l'Etat.
Les Tibéri, devant les juges, doivent entendre les témoignages de ceux et celles qui ont subi leurs colères, leurs humeurs, assumé leurs ordres bien précis qu'il s'agisse des listes électorales, des documents de l'INSEE ou des tractages pendant les campagnes électorales. Chez les Tiberi, ça ne rigolait pas. Il valait mieux s'exécuter pour conserver son emploi, son logement ou sa place à la crèche. Mais tout a une fin. Tiberi(ra) bien qui rira le dernier. On attend avec impatience la lecture du jugement.