Santorin (en grec Σαντορίνη) ou Thira ou Théra (Θήρα) est un petit archipel d’îles volcaniques situé dans la mer Égée à 75 km au sud-est de la Grèce continentale. Santorin/Théra est aussi le nom de son île principale. Thirassía, la seconde île habitée, est située en face de celle-ci. La partie volcanique active est formée par l’île de Néa Kaméni, au centre de la caldeira envahie par la mer.
C’est le membre le plus méridional du groupe des îles Cyclades, ayant une superficie de 76 km² et une population estimée à 10 700 habitants en 2001. Les habitants de Santorin sont de nationalités diverses-albanais, grecs, bulgares, allemands etc., la majorité des autochtones ayant émigré vers la Grèce continentale en raison de la dernière éruption volcanique et la misère qui s'en suit. Une communauté internationale s'est formée au cours des 20 dernières années et l'anglais tend à s'imposer comme langue parlée au même rang que le grec.
C'est dans l'île de Santorin que l'on a mis au jour en 1970 les fresques d'Akrotiri, témoins d'une civilisation cycladique très évoluée remontant au IIe millénaire avant notre ère. D'importantes collections de céramiques ont été aussi dégagées du champ de fouilles. Ces oeuvres d'art ont été épargnées par un cataclysme d'origine volcanique, qui ravagea l'île, et ensevelies sous la cendre et la pierre ponce.
Le nom Santorin lui fut donné par les Vénitiens au XIIIe siècle en référence à Sainte Irène, la Aghia Irini que les marins étrangers appelaient "Santa Irini". Cette appellation fut conservée et évolua en "Santo Rini" puis Santorini". Auparavant on la nommait Strongylé (La Ronde), Kallisti (la très belle) puis Théra (Thira), en raison de Théra, fils d'Antesionas, héros thébain et petit-fils de Kadmos. Après le rattachement de l'île à la Grèce en 1840, l'île a repris officiellement le nom antique de Théra mais le nom de Santorin est toujours utilisé.
La date exacte de l'éruption volcanique fournit un point de référence pour étalonner l'entière chronologie du IIe millénaire av. J.-C. dans le monde égéen, car l’on retrouve ses répercussions à travers toute la région. Grâce à la datation au carbone 14 et à d’autres méthodes radiologiques et dendrochronologiques, on estime actuellement qu’elle eut lieu entre 1650 et 1598 avant J.-C. ou, selon d'autres sources, vers 1645 av. J.-C., avec une marge d'erreur de plus ou moins 20 ans.
Après une série de tremblements de terre précurseurs assez puissants pour effrayer la population et l’inciter à évacuer l'île (les archéologues ne retrouvèrent aucun corps et presque aucun objet de valeur), l'éruption provoqua un important tsunami de 60 mètres de haut par endroits qui dévasta la côte nord de la Crète distante de 70 km et qui détruisit certainement une grande partie de la flotte minoenne.
La physionomie de l'île fut profondément modifiée suite à l’effondrement d'une grande partie du cône volcanique en une caldeira large de près de 15 km et les retombées de cendres volcaniques ensevelirent Akrotiri, stérilisant le sol de l'île pour de nombreuses années et provoquant la fin de la société qui s'était développée sur Santorin.
Marinatos et de nombreux savants à sa suite virent dans le cataclysme survenu à Santorin l'événement ayant inspiré Platon pour sa parabole sur la disparition de l’Atlantide. Marinatos suggéra également que l'éruption volcanique et ses conséquences furent la cause de la disparition de la civilisation minoenne en Crète, ce qui est partiellement remis en question par le fait qu’un certain nombre de sites minoens qui se situaient sur le sud de la Crète furent épargnés par le raz de marée.
Sources: http://fr.wikipedia.org/wiki/Santorin