Je passe
régulièrement devant cette ruine, situé sur la D932 (au croisement avec la D26) entre Villeneuve sur Verberie et Verberie, et je me suis souvent demandé ce que cela pouvait être. Un pillier d'un ancien pont, le restant d'un mur de château?
J'ai trouvé, il y a peu de temps, l'explication sur internet. Notre région est, entre autre, une terre de carrière
et ces deux piles sont les vestiges d'un ancien Treuil à carrière.
Afin de pouvoir hisser les blocs, pouvant peser
jusqu'a 2 tonnes, jusqu'en haut du puits, les carriers ont eu recourt à des treuils .
Au 15è siècle, on utilisait les treuils à grande roue.
Ils étaient constitués d'une roue en bois d'un diamètre de 6 à 8 mètres. Cette roue était actionnée grâce à un ou plusieurs hommes qui marchaient à l'interieur de cette roue. Le support de la
roue étaient également constitué de bois et venait s'encastrer sur une plate forme, constituée de pierre maçonnées. Ce système permettait de soulever une pierre de 1 à 2 tonnes, sur 25 mètres en moins d'une heure ! le travail était donc
très pénible.
A la fin du 19è siècle, le cheval va remplacer les hommes. Des manèges à chevaux sont accolés au puits. Les pilliers du treuil sont également construits en pierres maçonnées, ainsi que la plate forme. Grâce à cela, la capacité de levage passe à 5-10 tonnes. La corde s'enroule autour d'un tambour d'un tambour qui surmonte les deux pilliers. Le cheval tourne autour d'un axe, entraînant le tambour grâce à un système d'engrenages. Le cheval, les yeux bandés, parcoure 5 à 6km sur le manège en 1h30 afin de remonter un bloc sur une hauteur de 35 mètres.
Au cours du 20éme siècle, la mécanisation fait
disparaître le travail avec les chevaux. Les treuils ne font pas exception et le cheval est remplacé par un moteur. De plus, la corde de
chanvre est remplacée par un filin d'acier, qui est fixée à une poutrelle métallique. Le filin s'enroule autour d'un tambour en bois ou métallique.
Vous pouvez voir la description d'un treuil restauré (Chatillon-92) sur ce Site.