Ces arguments :
"Aussi dans le présent essai définirons-nous l’inflation comme une augmentation de l’offre de monnaie qui est due à l’escroquerie, à l’imposition et à la rupture de contrat. Invariablement, elle produit trois conséquences caractéristiques : (1) elle bénéficie à ses auteurs aux dépens des autres utilisateurs de la monnaie, (2) elle permet une accumulation des dettes au-delà du niveau qu’elles auraient pu atteindre sur le marché libre, et (3) elle réduit le PAM en dessous du niveau qu’il aurait atteint sur le marché libre. Ces conséquences sont encore aggravées quand l’inflation est encouragée par l’Etat. On parlera alors d’ « inflation forcée ». La monnaie forcée – en particulier le papier-monnaie que le gouvernement impose aux citoyens à un cours forcé – rend l’inflation permanente et créé par ailleurs des institutions et des habitudes spécifiques à l’inflation."
http://stelladuce.typepad.fr/raoul_audouin/2008/02/lhritage-cultur.html
Ne marchent pas pour deux raisons :
1) Ils opposent le gouvernement au citoyen, or c'est le citoyen qui constitue le gouvernement par son vote et sa représentativité. Ils ne peuvent donc pas être opposés, mais le citoyen doit prendre conscience de la responsabilité de ses choix démocratiques et de ses conséquences.
2) Une inflation de la masse monétaires distribuée aux citoyens (dividende monétaire) ne "bénéficie" PAS "à ses auteurs aux dépens des autres utilisateurs de la monnaie", puisque tous les auteurs en sont pourvus exactement au même titre.
Ces vieux arguments sont donc balayés par le dividende monétaire qui les dépasse de loin.
Par ailleurs, concernant la monnaie métallique, elle ne pose pas de problème théorique à part un gros, très gros même. Il est illusoire de croire qu'on puisse s'accomoder de périodes déflationnistes par manque de monnaie sans créer des souffrances sociales, dues à la baisse des salaires, à la baisse de la valeur de biens parfaitement entretenus (immobilier)... Mais aussi, la monnaie basée sur des métaux, thésaurisables, et pouvant échapper à l'impôt ne permet pas de développer une société avec des Lois et une Sécurité démocratiquement contrôlée.
La thésaurisation cachée peut en effet permettre à des minorités de prendre à terme un pouvoir supérieur à celui de la nation, ce qui est parfaitement intolérable.
Donc autant l'inflation de la masse monétaire par l'Etat seul (ou les Banques seules peu importe, une minorité quelle qu'elle soit), est une spoliation évidente du travail de tous les autres, autant vouloir s'accrocher à une notion de propriété exempte d'impôt collectif et d'équilibrage des ressources (ne serait-ce que le sol) dans un monde fini, est de la même façon parfaitement inique et ne saurait être justifiée que dans un monde où prédomine la Loi du plus fort, la peur et la menace.
Aussi une inflation contrôlée démocratiquement, et bénéficiaire à tous, ne fait que contribuer modestement à un équilibrage naturel et prévisible des droits de propriétés qui ne seraient pas maintenu en l'état par une accumulation de mérites incessants.
Avec le dividende monétaire l'accumulation de mérites qui cesserait ferait décroître l'acquis de 4,5% / an, soit une perte de 50% en 15 ans, ce qui est un mi chemin tout à fait tolérable entre le repos justement mérité, et l'iniquité qu'il y a à vivre sur le dos d'autrui par la rente.
La liberté se paye au bout d'un long chemin où les sentiers de perdition sont nombreux.