par Didier Testot
On en parlait en France, mais c'est sans doute ce qui se passe aux Etats-Unis qui est le plus frappant en ce moment.
Avec cet entretien d'Alan Greenspan, l'ancien Président de la Réserve Fédérale américaine, dans le Financial Times et ce titre : Greenspan backs bank nationalisation à lire sur www.ft.com.
L'un de ceux qui a contribué à la dérive du sytème financier "laissez-faire capitalism" comme dit le FT, trouve l'idée d'une nationalisation temporaire des banques valable pour restaurer le système financier. "It may be necessary to temporarily nationalise some banks in order to facilitate a swift and orderly restructuring,” selon les propos d'Alan Greenspan recueillis par le FT à l'Economic Club of New York.
Cela montre l'étendue de la crise du système financier mondial, même si la situation des banques américaines, anglaises ou françaises n'est pas la même.
La Société Générale vient d'afficher un bénéfice annuel de 2,01 milliards d'euros, avec 87 millions "seulement" au quatrième trimestre certes, mais elle proposera à l’assemblée générale un dividende de 1,2 euro par action au titre de l’exercice 2008. Elle prévoit toutefois une "accélération des mesures d'économies sur les charges externes" comme les voyages, ainsi qu'un gel et une réduction "sélectifs d'effectifs". Et le groupe décalera dans le temps l'exécution de son plan d'affaires en Russie.
Les déclarations d'Alan Greenspan interviennent au lendemain de la promulgation du plan de relance de 787 milliards de dollars du président Barack Obama, qui est aussi intervenu pour soutenir l'automobile américaine en pleine crise et qui va le faire sur ce secteur financier comme sur l'immobilier.