Ca fait longtemps que je n'ai pas râlé un coup tiens.
A croire qu'à force de gazouiller non-stop toutes mes journées j'en aurais perdu mon sens critique en même temps que mes neurones.
Parce que voilà, je suis petite, brune, et "post-bump" un peu replette.
Non pas que je ne me plaise pas, oh que non. Je me suis toujours trouvée à mon goût. Pas belle, mais jolie. Suffisamment pour avoir un petit succès au collège ou au lycée. Voire un succès tout court en maths sup ou en école d'ingé (en mécanique je vous le rappelle, concurrence moindre forcément, j'aurais fait L ça aurait été une autre histoire).
Moyenne plus. Voilà c'est ça, je suis "moyenne plus". Le type qui ne complexe ni de ne pas être jolie ni d'être trop belle. Qui plait aux garçons, mais ne déplaît pas aux filles. A la limite d'un consensuel ennuyeux mais je m'en accommode.
Et donc, à part avec les coiffeuses, je n'ai généralement pas trop de mal à lier conversation, plaisanter, même si on me qualifie souvent d'un peu pète-sec (faut le savoir)
Avec ce blog, je cotoie désormais de plus en plus de filles ayant rapport peu ou prou avec la mode. Non pas que cela me déplaise, au contraire. Cela me vaut des rencontres sympathiques et raffraichissantes, Annabel Winship par exemple.
Mais j'ai une sorte de blocage. Mettons que je me trouve au Who's Next, ou au salon Pret à porter Paris, au stand Heimstone, qui est une marque que - ne serait-ce ses prix - j'adore véritablement. Face à moi Alix et Delphine, les créatrices. Le genre grandes, minces, cheveux longs .. et blondes. Et ben rien. J'ai pu dire.
Comme si, avec un physique si différent il était impossible que nous ayions quoi que ce soit en commun.
Comme si avec un physique pareil on ne pouvait se permettre de plaisanter et d'être tagada tsoin tsoin.
Comme si on se devait de lui faire hommage, à ce physique et par conséquent ne pouvait se compromettre.
Le complexe de la grande blonde. J'ai envie de dire.
Parfois je me dis qu'il faudrait que je me trouve une copine, grande, mince, blonde, avec qui on pourrait se payer de franches rigolades. Mais j'ai peut être trop peur de lui servir de repoussoir *...
* : vous savez, cette théorie : deux copines, l'une franchement belle, l'autre pas moche, et bien la seconde va forcément servir de faire-valoir à la première. C'est pas juste mais c'est comme ça.
Post-Bump News : alors comment dire, cela fait maintenant 2 séances que mon intimité se farcit ce qui s'appelle une sonde Périforme.
Voyez l'engin.
Vu son ergonomie vous n'aurez de doute sur son utilité ou sa position.
Si lors de la séance d'une demie heure, il est question de contraction de périnée, je dois vous avouer que je n'aurais jamais pensé qu'on puisse installer un sport-élec à cet endroit précis de mon anatomie...
Sans être chochotte, déjà que lundi il m'a fallu accepter dans mon antre un dispositif intra-utérin UT380 autrement connu sous le nom de stérilet, j'en ai comme qui dirait un peu marre de voir passer un peu tout et n'importe quoi sans en retirer une quelconque jouissance (c'est vrai quoi merdalors)