Pour conquérir ces municipalités, l'UMP bichonne son nouvel outil électoral:
l'ouverture. Découvert dans l'entre-deux tours des présidentielles,
l'arme est à magner avec précaution, notamment du côté de Mulhouse, où la
rivale UMP de l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel devenu secrétaire d'État, se
remet difficilement de ses effets secondaires. Heureusement, les villes de plus
de 30 000 habitants bénéficieront de l'aide d'une commission au sein de l'UMP
chargée de préparer les municipales et donc, l'ouverture.
Il est loin le temps où Nicolas Sarkozy et François Fillon déclaraient que
l'ouverture générait de la confusion et était un danger pour la
démocratie...
Victime de son "succès", tous veulent un louchée d'ouverture. A
Bordeaux, Alain Juppé en est devenu un véritable aficionados, et avoue même sur
son blog vouloir "travailler avec des hommes de gauche".
Du côté des socialistes, l'idée de l'ouverture aux municipales fait
son chemin. Les mains roses ne se tentent pas vers le meilleur ennemi l'UMP,
mais, comme pour les présidentielles, vers le centre façon Bayrou. Si Rebsamen,
le maire de Dijon, se dit favorable "aux alliances électorales
locales" les centristes (cf. Le Point daté de cette semaine),
d'autres qui pèsent encore, comme François Hollande, sont catégoriques et
refusent toute alliance avec le MoDem. Au centre justement, c'est un autre mot
qui a la cote: on parle, et on a toujours juré que par le...
rassemblement. Une différence linguistique qui a son importance pour
les militants centristes.