43% des personnes interrogées jugent positivement la libération de l'ancien responsable de Ioukos, Vassili Aleksanian, gravement malade depuis plusieurs mois. Ils sont 41% à penser que le président Medvedev devrait suivre l'opinion publique et gracier Svetlana Bakhmina, juriste du groupe Ioukos, qui a accouché en prison de son 3e enfant fin 2008. Les répondants sont moins indulgents vis-à-vis du sort de Mikhaïl Khodorkovski : seulement 18% éprouvent de la sympathie pour lui et 56% n'en ont pas. Il sont 10% à penser qu'il joue un rôle important dans la vie publique en Russie et 33% estiment que dans la situation de crise actuelle des personnes comme Khodorkovski pourraient travailler pour le bien de la Russie (22% pensent au contraire qu'elles sont mieux en prison).
En ce qui concerne les bénéficiaires de l'affaire Yukos, seulement 6% des personnes interrogées déclarent que la faillite et la vente des actifs de l'entreprise ont été faites au bénéfice de l'ensemble de la population, plus de 60% sont convaincus que c'est le monde des affaires et les personnes proches du pouvoir qui en ont tiré un profit.
Enfin, environ 30% des sondés continuent de suivre le sort des anciens dirigeants du groupe pétrolier, 50% ne la suivent pas et près de 20% n'ont pas entendu parler de l'affaire ou ne peuvent se prononcer. Et c'est surtout cela qui est flagrant dans ce sondage : le désintérêt des personnes sur le sort des inculpés de Ioukos. Lorsqu'on regarde les différentes questions, on remarque que les scores les plus élevés sont souvent pour la réponse "difficile de répondre" (selon les questions, entre 26 et 45% des sondés, sauf à la question sur le fait de suivre ou non l'affaire). Et quand il est difficile de répondre à une question, c'est souvent parce que nous n'avons pas d'éléments pour répondre ou parce que nous nous n'intéressons pas vraiment à la question. En même temps, en France, personne ne s'intéresse à l'affaire et au procès de l'Angolagate.
Source photo : AFP, article concernant de nouvelles accusations visant Mikhaïl Khodorkovski, transmise par le parquet général russe à un tribunal, ouvrant ainsi la voie à un nouveau procès.