Donc avec moi, il y avait un chef d’entreprise, un patron. Si je peux supposer que la taille de son entreprise n’est pas celle d’un serge Dassault… le fond de sa pensée s’y apparente beaucoup plus. Un patron décomplexé, une droite décomplexée. Et c’est bien ça qui est inquiétant.
Je passe sur le fait que pour notre monsieur… la femme doit choisir entre élever les chiards et sa carrière… point de demi-mesure sinon ça fait chier la boite quand elle revient… surtout si cette gourdasse tombe enceinte… J’ai une solution pour ce monsieur : la ligature des trompes avant embauche. Ah oui, accessoirement, le congé parental ne vaut que pour les nanas.
Son autre truc, c’est le XIXième sc… ben oui, la société marchait bien… les femmes s’occupaient des mioches, les gars bossaient (pour pas cher…) et qui plus est, on pouvait même faire bosser les enfants… Putain c’était bien… Autre solution que je lui ai proposée, le retour à l’esclavage, franchement pourquoi s’emmerder, pourquoi payer des salaires astronomiques à ces fainéants… sinon mon gars doit se trouver bien dans sa modernité.
Alors… le patron trouvait que j’exagérais… ben non, c’est bien ça le problème… et si vous voulez pour moi, l’imagerie d’Épinal du bon patron paternaliste… un autre jour… la réalité est moins sympatoche pour une grande majorité d’ouvriers en ce « beau » XIXième.
Bien entendu son autre leitmotiv, c’est les problèmes que posent cette merde de congé parental… Ben oui… au fait combien de boites ont dû déposer le bilan depuis sa création… Notons au passage que si la flexibilité vaut pour le salarié en aucun cas on ne peut demander la même chose pour l’entreprise… faudrait pas déconner non plus.
Ah, ça j’ai passé un chouette moment, entendre un patron bien décompléxé, à l’image de la Parisot qui sans sourciller te dit que grosso modo… nous, bien heureux salariés, avons trop d’avantages pendant que dans la même temps elle paye pour une de ses copines mi-gourous, mi-arnaqueuse, un mi-temps une fortune.
Je n’ose remettre sur le tapis le sort peu enviable du Jean-Pierre Jouyet… tiens, entre-temps, j’ai appris que sa trop modeste indemnité de patron de l’AMF est rétroactive… franchement, le contraire eut été profondément dégueulasse.
Alors, je l’avoue en ce moment, je suis un peu cinglant… limite sanglant… pour les quelques VRAIS privilégiés qui viennent nous faire la leçon pendant que dans le même temps, ils se goinfrent comme des porcs sans le moindre scrupule.
C’est sans doute ça la politique de civilisation de Sarkozy… une société de post-esclavage…
Merci encore à Yves Hecker pour m’avoir sollicité.
PS : l'illustration ne doit rien au hasard, c'est un peu mon état d'esprit du moment comme pour pas mal d'entre nous.