Un peu de stats...

Publié le 11 février 2009 par Gangoueus @lareus

Voilà un peu plus d’un an que le modeste blogueur que je suis, consulte via Google Analytics les statistiques de mon blog. Cet outil avant tout créé par Google pour aider les sites marchands à améliorer leurs performances, leur rentabilité, offre pour un blog non lucratif et à orientation culturelle comme Chez Gangoueus des données intéressantes voire surprenantes.
Je m’étais promis à l’occasion de mon 100ème article de vous partager quelques unes de ces données sur lesquelles on peut extrapoler et tirer certaines conclusions qui dépassent l’amélioration, pour mon égo, du trafic sur ce blog. Cependant, l’article sur le roman de Sami Tchak est tombé en plein dans les fêtes, j’ai donc attendu le 108ème article.
Il est important de noter que les données qui vont suivre ne concernent que les consultations directes sur le blog et ne prennent pas en compte celles des flux RSS.
Pour mon égo tout d’abord, je constate une évolution de la fréquentation de ce site par palier : 1 quinzaine de connexions quotidiennes au moment où je mettais en place cet outil d’analyse, 1 cinquantaine de visites quotidiennes six mois plus tard et depuis fin septembre 2008, le site a droit plus de 80 connexions en moyenne par jour. Avec des pics au-delà des 100 visites de temps à autre. Soit 18893 visites depuis octobre 2007 au moment où je produis ce message.
Cette affluence peut naturellement être améliorée par la qualité des articles mais également par leur fréquence (Ouille!). Car il y a un lien de cause à effet entre la régularité des articles et l’audience du site. C’est une évidence qui n’est plus à démontrer le web 2.0 : la vitalité d’un blog c’est d’abord une question de présence, un peu comme les cases en terre cuite du village de mon grand-père qui s’écroulent du fait de la disparition de leurs propriétaires et de l’inoccupation par les ayant-droits …
Une autre donnée pertinente est la localisation des points de connexions. Si la France constitue un peu plus de 50% des visites des internautes sur les 30 derniers jours (et un peu plus de 60% depuis octobre 2007), il est intéressant de constater que des ami(e)s au Bénin, au Sénégal, en Algérie ou au Maroc (ces pays sont cités à titre d’exemple et sont très loin de constituer une liste exhaustive) se connectent fréquemment et avec autant d’assiduité que d’autres visiteurs du Canada, de Belgique ou de Suisse. Naturellement, la part belle est réservée pour l’espace francophone. C'est l'occasion d'apprécier combien l'espace francophone est restreint.
Je me réjouis de constater que malgré la fracture numérique et l’orientation littéraire de ce site, et de compter par exemple sur le mois de janvier 2009 près de 250 connexions du côté du Bénin soit sensiblement 10% de visites globales du site sur le mois mentionné.
Cela vaut de manière générale pour les internautes d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique du Nord francophone. Il est intéressant de constater le fossé avec l’Afrique centrale dont le retard sur les nouvelles technologies de l’information en général et vers l’internet en particulier semble manifeste. Il est en effet difficile pour moi d’envisager que l’internaute congolais se passionne moins pour la littérature que celui du Burkina Faso. Mais pour avoir fait l’expérience de me connecter dans un cybercafé brazzavillois, il me parait très compréhensible que lorsqu’une page met plus d’une minute à se télécharger, que les priorités de l’internaute soit ailleurs. Pour information, le temps moyen de connexion chez Gangoueus est d’un peu plus de 2 minutes. Soit le temps de lire un article. La démonstration est faite.
Un autre aspect est bien entendu celui du contenu et de son impact sur la fréquentation du site.
Les classiques drainent la foule. C’est une certitude. C’est logique. La grande question est celle de savoir pourquoi une œuvre plus qu’autres passionne le public. A titre d’exemple, voici mon top 10 depuis l’installation des statistiques :
Une si longue lettre de la sénégalaise Mariama Bâ
Le monde s’effondre du nigérian Chinua Achebe
Le piège sans fin du béninois Olympe Bhêly-Quenum
Le vieil homme qui lisait des romans d’amour du chilien Luis Sépulvéda
Le pain nu du marocain Mohamed Choukri
Le cahier d’un retour au pays natal du poète antillais Aimé Césaire
Kiffe kiffe demain de la française des banlieues Faïza Guène
Comment faire l’amour à un nègre sans se fatiguer de l’haïtien Dany Laferriere
Un enfant du pays de l’américain Richard Wright
Johnny chien méchant du congolais Emmanuel Dongala
Bien entendu, l’affluence sur un classique est fonction de l’existence d’autres articles disponibles sur la Toile sur ces romans. Elle est fonction de certains programmes scolaires ou universitaires qui nécessitent de picorer, de glaner ça et là quelques informations rapides sur le web 2.0.
Vous pouvez imaginer qu’en listant un certain nombre de classiques des lettres africaines, en les lisant et en les commentant, je pourrais améliorer l’arrivée de nouveaux lecteurs qu’il resterait à fidéliser (le nerf de la guerre, sourires). Je ne fonctionne malheureusement pas comme cela. La relation du lecteur avec des œuvres littéraires voire des auteurs est avant tout une question de feeling. Je me sens bien par exemple en lisant Ken Bugul, Patrice Nganang ou Tchicaya U Tamsi (qui a ma grande tristesse restent des auteurs trop marginaux par rapport à la qualité de leur œuvre) et je prends donc beaucoup plus de plaisir à commenter leurs textes où je rencontre des personnages passionnants mis en scène de manière intelligente.
La dernière donnée que je présenterais ici répond à la question « comment arrivez-vous chez Gangoueus ?». Google est le moteur de recherche par excellence. Encore une évidence. Sans campagne de mots clés par Adwords, je constate que ce blog est relativement visible. 53% des 18893 visites reçues sont le fruit d’une recherche sur Google, 9% des visites sont le fait d’un accès direct et 5% sont le fait de la plateforme Blogger dont je fais partie. Et pour faire simple, on peut estimer que le reste est le fait d’un référencement sur d’autres sites plus ou moins influents. Je ne m’amuserais pas à énumérer et à remercier ces blogs ou ces sites web qui m’ont référencé parce que la liste est longue et chaque apport venant d’un autre site, fut-il unique dans le mois, m’est extrêmement précieux. Big Up ! A tous donc, venant tant du réseau de lecteurs compulsifs (rires) que celui de la blogosphère africaine.
Par contre, force est de constater que la plupart des annuaires de blogs ne servent absolument à rien et n’offrent aucune visibilité en ce qui concerne Chez Gangoueus. Exception faite – qui confirme la règle - pour Wikio et TV5 Monde.
J’ai une pensée amicale pour les écrivains Kangni Alem, Salim Bachi et Liss qui m’accordent une fenêtre sur leur espace.
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