Cette série d'anticipation imagine un monde incarné par Los Angeles où les riches et les pauvres vivent séparés mais où les plus favorisés peuvent louer le corps des autres pour agrémenter leur vie banale. Alcool, drogues, aventures et délires sexuels de privilégiés en mal de sensations. L’hyper multinationale pharmaceutique Need contrôle presque tous ces voyages spirituels. Lucas est le fils privilégié d’un généticien hors pair de ce consortium. Dans sa maison de Reason-Hill, il lui a volé des gélules de la dernière génération. Son dernier voyage s’est mal passé. Son esprit est resté bloqué dans les townships. Il lui reste quatre heures à vivre s’il ne parvient pas à revenir. Non seulement le temps lui est compté, mais un tueur est à ses trousses…
Le deuxième épisode ne couvre que ces quatre heures. Après avoir découvert principalement les beaux quartiers dans le T.1, le lecteur est plongé dans un univers des townships où la langue est un mélange d’espagnol et d’anglais, où la nourriture est pourrie, la pollution extrême, le crime banal. Rythme haletant de bout en bout. Le scénario de Damien Marie confirme ses caractères solide, prenant et crédible. Le suspens est à son comble jusqu’à la dernière image. Le dessin fin de Sébastien Goethals est mis en valeur par les couleurs de Cyril St Blancat dans des tons de plus en plus orangés.
Un premier cycle qui en appelle d’autres car l’histoire est loin d’être finie…
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Ceci est mon corps - T.2 : Surexposition - de Sébastien Goethals et Damien Marie - Bamboo, collection Grand Angle - 12,90 €.