La réunion du conseil municipal de Louviers avait lieu ce lundi. Je retiens de cette séance une certaine prudence de la part du maire. Il avance à pas de plus en plus feutrés quand il évoque la « probable » augmentation des impôts. En réponse à une demande de Christian Renoncourt (PS) qui insiste pour que cette augmentation ne se produise pas, nous avons eu droit à un grand éclat de rire et de voix dont le maire est coutumier quand il prend ses interlocuteurs pour des imbéciles ou des naïfs.
Il n'a pas ri quand il a dû répondre à une interpellation de Sophie Ozanne (NPA). Elle plaide avec juste raison pour que les postes des assistantes maternelles mises à disposition des classes accueillant les enfants de deux ans soient maintenus. Christine Fillâtre semble être plus ou moins de cet avis. Le maire juge « contesté et contestable » cet accueil des enfants de deux ans qui seraient, selon lui, mieux à la crèche. Faut-il comprendre que sa religion est faite et que les postes seront supprimés ?
L'école Jules Ferry : Le conseil lance la procédure de restauration mais j'ai le sentiment que ce dossier va se hâter lentement. Et si l'on cherchait seulement à rassurer les parents et à leur donner un os à ronger ? Le dossier de l'école de Musique est plus avancé mais bien des lots ont été déclarés infructueux dont la partie démolition. Là-encore, de précieux mois vont être perdus.
La culture ? Vaste débat. On a appris avec le sourire que les socialistes étaient contre « la culture ». Tiens donc. Le maire ne sait plus ce qu'il dit. Au prétexte que nous défendons une culture plus diversifiée, moins élitiste (1) sans être forcément vulgaire, Franck Martin nous range chez les obscurantistes. Tragique (2).
La prochaine réunion du conseil municipal sera consacrée au débat d'orientations budgétaires suivi, quelques jours après, de l'examen du budget primitif 2009. Les Lovériens sauront, enfin, à quelle sauce on va les manger. Sauce piquante ? Sauce blanche ? Le taux d'augmentation des impôts induira le taux de compréhension des Lovériens.
(1) Je suis un fidèle de la Scène nationale. Je ne suis pas pour autant un « fan » de tous les spectacles. J'ai assisté récemment au concert du quatuor de saxophones avec Louis Sclavis à la clarinette basse. Musique contemporaine et improvisation. Génial mais pas facile. Sur les 300 auditeurs présents, une petite centaine étaient des Lovériens ou des voisins. Cela ne condamne pas notre accord avec la Scène nationale mais le relativise.
(2) Je n'étais pas un ami d'Odile Proust. Raison de plus pour rapporter ses propos avec exactitude. L'ancien maire n'a pas dit, comme l'a assuré Franck Martin, « les Lovériens sont trop bêtes pour avoir un théâtre » mais « les Lovériens ne sont pas mûrs pour avoir un théâtre. » Le fait est qu'on a maintenant un théâtre et qu'il faut s'en féliciter.