Reims, France - Les travaux réalisés pour la mise en place du tramway de Reims ont été l'occasion pour les archéologues de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) d'entreprendre des fouilles dans le coeur historique de la ville. Seize mois de recherches qui ont permis de mettre au jour de nombreux vestiges, témoins du riche passé de Reims, qui fut à l'époque gallo-romaine l'une des plus grandes villes de l'Empire romain.
Une trentaine d'archéologues sont intervenus sur plusieurs secteurs du tracé pour dégager des vestiges, souvent très bien conservés, à des profondeurs allant de 50 cm à 5 m.
Les recherches ont notamment révélé un bâtiment, probablement un oratoire paléochrétien mentionné dans des textes anciens, et un cimetière médiéval. Les fondations d'un arc monumental ont également été dégagées place Myron-Herrick. Sous cet arc appelé "Porte de Soissons" ou "Porte de Vénus" par les anciens historiens, a été dégagé un égout voûté des IIe - IIIe siècles de notre ère aux dimensions impressionnantes (2,90 mètres de haut).
La mise au jour d'une cave antique a quant à elle livré une découverte d'exception : un ensemble d'argenterie gallo-romaine datant de la même époque. Cuillers, plats et coupes, déposés dans une fosse, ont été retrouvés toujours enveloppés des tissus censés les protéger.
S'il ne s'agit pas de vaisselle d'argent massif, la découverte d'une série aussi homogène est rare. Les archéologues précisent qu'ils n'ont pas découvert un trésor dissimulé par quelque propriétaire inquiet, mais un service de qualité soigneusement rangé.
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crédits photos : Denis Gliksman/Inrap