Hier, j’ai rencontré mon premier glouton urbain. Son petit nom est Glutton. C’est un aspirateur urbain qui remplace les tombereaux orange que poussaient parfois péniblement les employés de la voirie.
Le Glutton, qui est belge d’origine, a une forme étrange et sympathique à mi-chemin entre le Barbapapa, la poussette de marché et le bonhomme de neige avec son balai. Mais en bien plus gros. Il possède aussi une sorte de trompe lui permettant d’aspirer les moindres salissures ternissant la réputation du pavé lausannois. Attention cependant à ne pas laisser le Glutton aspirer un mégot incandescent ou tout autre objet se consumant : ce serait les brûlures d’estomac assurées.
Si le Glutton est agréé par Honda, le modèle lausannois possède un moteur électrique à la fois pour gravir les pentes de la ville et pour aspirer les détritus. La motorisation de l’engin m’a d’ailleurs surpris : on entend à peine la bête ronronner.
L’employé de Routes et mobilité qui cornaquait la bête ce jour-là avait l’air ravi de son nouvel instrument de travail qu’il guide dans la ville depuis lundi. Ravi à un détail près : pour actionner l’aspirateur, il faut appuyer en permanence sur un bouton. Crampe assurée après plusieurs heures de travail le doigt crispé sur l’interrupteur ! Mais il paraît que cela va s’arranger.
Derniers détails : les Glutton seront quatorze à traquer et aspirer les détritus en ville, leur crédit-bail coûtera 83′537 francs par année à la ville. Bienvenue à eux.