« Je n'ai pas été élu pour ne rien faire » affirme à tout bout de champ le président de la République. Est-ce une raison pour faire n'importe quoi, sans concertation, sans réflexion, sans prendre le temps nécessaire pour analyser, proposer, contre-proposer et sortir du chapeau d'un ancien premier ministre en retraite un texte ou une proposition de textes ? Est-ce une raison pour imposer un cadre idéologique entérinant (comme diraient des experts une fois de plus démentis) la victoire des idées de la Droite sur celles de la Gauche ? La commission Balladur avait un cadre non dit mais bien défini consistant à reprendre des régions et des départements au Parti socialiste.
La crise économique et sociale (la cas des départements d'Outre-mer est exemplaire) suscite des craintes, des replis, des souffrances matérielles et morales. Y répondre par le conflit, par une volonté de soumettre les opposants (les forces de l'ordre ont frappé à Saint-Lô et en Guadeloupe) ce serait prendre un risque énorme. Les retraits non avoués des projets de certains ministres (Pécresse, Darcos etc.) montrent que le pouvoir atteint ses limites. Ce 18 février a lieu la rencontre entre les forces syndicales et le président de la République : je parie qu'il leur donnera du grain à moudre.