Évaluer l'impact des chats domestiques sur la faune sauvage urbaine

Publié le 17 février 2009 par Benjamin Tolman
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Reading, Royaume-Uni - Des scientifiques de l'université de Reading ont lancé une vaste étude visant à évaluer l'impact des chats domestiques sur la faune des villes, et en particulier sur certaines espèces d'oiseaux.

Les chercheurs évaluent en effet à 10 000 le nombre de petits animaux (rongeurs, oiseaux...) tués par des chats sur une surface urbaine d'un kilomètre carré. Certaines espèces d'oiseaux seraient ainsi particulièrement affectées par la présence des félins de compagnie.
L'équipe a étudié les habitudes de chasse de 200 chats domestiques dans neuf zones urbaines d'un kilomètre carré, disséminées autour de la ville de Reading, notamment en récupérant les proies ramenées au domicile de leurs propriétaires (correspondant à environ 30 % du nombre d'animaux tués). Conclusion : un chat tue en moyenne 16 proies par an ce qui, pour les 626 félins de compagnie vivant en moyenne dans les zones étudiées, correspond à environ 10 000 proies annuelles cumulées. A l'échelle de la Grande-Bretagne, les chiffres deviennent inquiétants, avec 92 millions de proies tuées par les seuls chats domestiques.
Rebecca Dulieu, doctorante en biologie environnementale à l'origine de l'étude, explique : "Les millions de chats de Grande-Bretagne vivent, pour la plupart, en zone urbaine. Cette densité élevée peut représenter une menace significative pour les populations d'oiseaux vivant dans ces zones."