Donc pour vous faire le tableau, on rentrait dans un beau jardin fleuri, petit passe-temps préféré de son mari, le saint homme, aussi martyrisé que nous, puis ensuite on arrivait dans un musée, un musée du mauvais goût. Le salon s’étendait à notre droite et la cuisine à notre gauche. Tout était clean de chez clean, on aurait pu se mirer dans les clanches de portes. Au milieu de tout ça s’étendait un grand grand couloir (pas tant que ça mais quand on est petit tout parait géant) et au bout la chambre où on était reclus toute la journée. On s’amusait bien avec mes copains/copinettes, on trouvait toujours à s’occuper, sauf qu’un jour j’ai rien trouvé de mieux que de bidouiller le radio réveil pour rigoler… Nom d’une pipe de nom d’un pouite, la voilà qui déboule dans la chambre en vociférant (j’avais 4 ans et des poussières), en hurlant que le radio réveil est un engin de mort, que j’ai de la chance de m’en sortir indemne parce que comme tout objet électrique qui se respecte c’est danger et même mortel… gné??… S’en suit 1h30 au coin, sans sieste et sans goûter… Beh mine de rien, vous serez marrés de constater que chez ouam le radio réveil est non pas à côté de ma tête de lit mais sur le bureau à l’opposé de la chambre. Ce que ça vous fait pas faire les traumatismes de morpions… Mais pas moyen de m’y résoudre. Il est bien là où il est.
Dans le même genre, un midi, on mangeait du steak, et avec la guigne que je trimballe je me suis tapée le morceau avec un nerf gros comme une molaire. Je mastiquais rageusement pis j’y dis au bout d’un moment que rien à faire je peux pas le manger. Une heure que j’suis restée à table à mastiquer mon truc pendant que mes camarades faisaient eux paisiblement la sieste. Et quand je dis une heure c’est vraiment une heure, jusqu’à ce qu’elle se mette devant les Feux de l’Amour en somme. Son mari m’a alors sommé d’aller discrètement jusqu’aux wc ,de recracher le maudit machin et de revenir comme si de rien n’était. Je mange de la viande par contre et j’adore ça, pas le même degré de trauma que pour le réveil. De toute façon, je crois que définitivement j’étais trop remuante pour elle, trop gaie, trop curieuse toussa toussa. J’avais toujours un puzzle tout pourri à Noël alors que les autres avaient une belle poupée ou un camion de pompier…
Quand l’été pointait le bout de son nez, on était ravi d’enfin sortir de ses 15m² pour aller s’aérer, parce que oui j’ai omis de dire qu’on avait pas le droit de crapahuter dans les autres pièces de la maison. Toutes pièces délimitées par un scotch étaient interdites sous peine de piquet. Je disais donc que quand le temps était au redoux on avait le droit de rester sur la terrasse, mais uniquement sur la terrasse. Donc ce si beau jardin, hé ben dans le c*l qu’on l’avait! Alors on restait assis là pendant des heures à regarder les cerises tomber sans pouvoir y toucher ou les fraises rougir sans qu’on puisse les manger… Une torture je vous dis… Alors ce qu’on faisait, pour s’en débarrasser, on commandait à la plus petite de faire pipi sur la moquette pour qu’enfin, maniaque qu’elle était, elle nous foute la paix. On se gavait… Rholala! Mais toujours avec la complicité de son mari hein (pas pour le pipi, mais pour nous soulever les filets des fraisiers :gneuh:). Il était rien sympa.
Pour finir, le jour où de ma bouche innocente mes parents apprirent tout ce qui se passait, j’ai fini au centre aéré et j’ai kiffé.
Bonne journée mes gogos et pensez à moi quand vous emmenerez vos gosses chez la nounou… :detoutessesdentsdeconn*sse:
PS: Je voulais repartir du bon pied avec mon blog qui s’ennuit passablement depuis un moment, faire des photos de look aujourd’hui parce que j’ai fait des folies chez le Suédois, des photos de ma chambre parce qu’elle est presque tout belle bouclée, mais j’ai du retourner expressément au taffe pendant mon jour de congé, so va falloir être patients mes canaris. Je sais je suis dur… :mamourdanstafacepourteconsoler: