Mauvaise nouvelle, le méga-plan de relance de 4 000 milliards de yuans (400 milliards d'euros) sur deux ans annoncé par Pékin en novembre 2008 doit faire basculer la Chine vers une économie plus centrée sur la consommation intérieure. Bonne nouvelle : conçu dans l'esprit d'une mise à jour de la structure industrielle, il fait la part belle à l'environnement et pourrait bien catalyser la 'révolution verte' tant attendue pour rééquilibrer en qualité la croissance chinoise : 'Il n'y aura pas un centime de dépensé sur les projets qui favorisent la production de masse, ou les secteurs hautement polluants et gourmands en ressources', a prévenu Zhang Ping, le chef de l'agence de planification chinoise, en annonçant l'affectation de 35 milliards d'euros, soit 8 % du total, à la protection de l'environnement.
D'autres dépenses contribuent à améliorer le bilan vert, notamment celles consacrées à l'amélioration des infrastructures urbaines et rurales, ou à la promotion des énergies renouvelables. 'Face à la crise financière mondiale, développer une économie verte est probablement un autre domaine pour l'économie', a déclaré au Financial Times le premier ministre, Wen Jiabao. Déjà, 1,2 milliard d'euros d'investissements en faveur de l'environnement ont été approuvés dans le cadre du premier train de 10 milliards d'euros d'investissements annoncés au premier trimestre 2009. De son côté, le ministère de la protection environnementale annonçait, fin janvier, avoir rejeté 11 projets polluants sur 164, principalement des centrales thermiques ou des usines chimiques.